Pourquoi visiter le Santuario di Oropa ?
Le Santuario di Oropa, niché à 1 200 mètres d’altitude dans les Alpes biellaises, représente le plus important complexe marial des Alpes, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Fondé selon la tradition au IVe siècle par saint Eusèbe, il abrite la statue noire de la Vierge d’Oropa, sculpture romane du XIIIe siècle vénérée comme protectrice du Piémont.
Un chef-d’œuvre d’architecture :
Le sanctuaire se distingue par son architecture évolutive qui couvre six siècles : la basilique antique (1600-1620), le grand cloître de l’architecte Guarini (XVIIe siècle), et la basilique supérieure néoclassique (1885-1960) dominée par son dôme de 80 mètres. Cet ensemble monumental s’intègre dans un paysage sacré où douze chapelles votives du Sacro Monte ponctuent l’ascension vers le sanctuaire.
Sa bibliothèque :
La bibliothèque conserve 20 000 volumes rares dont des incunables, tandis que le musée des Trésors expose des ex-voto Renaissance et des objets liturgiques offerts par la maison de Savoie. Le parc naturel de 500 hectares entoure le sanctuaire avec ses sentiers menant au mont Mucrone (2 335 m) et son refuge historique.
Une spiritualité vivante :
La spiritualité vivante s’exprime through les pèlerinages, notamment le pèlerinage de la Nuit des Feux en août où des milliers de fidèles montent avec des flambeaux. La tradition des rois sacrés y est préservée : les souverains de Savoie s’y rendaient avant leur couronnement.
Un cadre magnifique
Accessible depuis Biella par une route panoramique ou à pied via d’anciens chemins de pèlerinage, Oropa offre une expérience qui transcende la visite touristique, mêlant art, histoire et spiritualité dans un cadre alpin préservé, loin des foules des sites majeurs.
Comment visiter le Santuario di Oropa ?
Comment s’y rendre ?
Pour visiter le Santuario di Oropa, situé à 12 km au nord de Biella dans les Alpes piémontaises, plusieurs options de transport s’offrent à vous. Depuis la gare de Biella, le bus 71 de la société ATAP effectue la liaison en 30 minutes pour 2,50 € l’aller-retour, avec des départs toutes les heures environ. En voiture, la route SR144 offre des vues panoramiques, avec un parking payant de 3 € la journée devant le sanctuaire.
Les horaires :
Le sanctuaire est ouvert toute l’année, avec des horaires variables selon les saisons. La basilique antique et la chapelle de la Vierge Noire accueillent les visiteurs de 7h00 à 19h00, tandis que la nouvelle basilique ouvre de 8h00 à 18h00. Le musée des Trésors et la bibliothèque se visitent de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30, mais ferment le mardi.
Accès au musée et à la bibliothèque :
L’accès au sanctuaire est gratuit, mais certaines activités sont payantes : la visite du musée coûte 5 €, celle de la bibliothèque 3 €. Un billet combiné à 7 € permet d’accéder aux deux. Les visites guidées des parties historiques (en italien) sont proposées à 10 € par personne les weekends, sur réservation.
Comment randonner à proximité ?
Pour les randonneurs, le sentier sacré (Sacri Monti) relie Biella au sanctuaire en 2h30 de marche, ponctué de 12 chapelles baroques. Un téléphérique fonctionne de juin à septembre pour atteindre le mont Mucrone (2 335 m) depuis le sanctuaire, pour 12 € aller-retour.
Où se loger ?
Les pèlerins peuvent loger dans les hôtelleries historiques du sanctuaire (à partir de 45 € la nuit) ou profiter des refuges environnants. La meilleure période pour la visite s’étend de mai à octobre, évitant les mois d’hiver où l’accès peut être difficile en raison de la neige. Les offices religieux, ouverts à tous, ont lieu plusieurs fois par jour, avec une affluence particulière pour la messe de 11h00 le dimanche.
Vallée d’Aoste, au pied du Santuario di Oropa
Vendredi 5 juillet. Sur la route de la France, pas question d’oublier de faire un petit détour par la vallée d’Aoste. Mes deux monstres endormis sur la banquette arrière de Titine, j’ai largement d’admirer le paysage. Dès la sortie du lac Majeur, c’est un vrai festival. Mon GPS défaillant m’emmène sur la route de Ghevio et du coup j’arpente les lacets de la montagne qui surplombe le lac. La vue est de toute beauté avec le lac en contrebas qui prend ici des teintes d’un bleu cobalt et en premier plan les pentes alpines. À couper le souffle !
Une fois basculé de l’autre côté, cap vers Biella, une des plus importantes cités de la vallée d’Aoste, mais que nous n’avons pas, hélas, le temps de visiter. L’objectif, en cette fin d’après-midi, c’est d’atteindre le Santuario di Oropa, perché dans les montagnes au bout d’une route sans fin qui n’en finit plus de grimper sur une dizaine de kilomètres… Encore plus pentu que l’Alpe d’Huez ! Deux petites tapes amicales sur le tableau de bord, et ma Titine nous amène là-haut.
Et nous voici enfin devant ce vaste ensemble architectural dont le point d’orgue est le Sacro Monte di Oropa, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit de douze chapelles (XVIIe et XVIIIe siècle) dédiées à la vie de la Vierge. L’ensemble est impressionnant, et situé à environ 1.200 mètres d’altitude, dans un amphithéâtre de montagnes entourant la ville. Du coup, le site en lui-même est d’une beauté incroyable. Le sanctuaire couvre une Montagne Sacrée (Mont de la Sainte Oropa), l’église a été édifiée sur la base d’une ancienne chapelle.
Tant pis pour la basilique qui vient de fermer ses portes.
Le Sacro Monte est un ensemble de chapelles situées le long des murs du sanctuaire. Sa construction a commencé en 1617, près du sanctuaire de la Vierge Noire d’Oropa, un des plus anciens du Piémont et l’un des plus connus des Alpes. On passe d’une chapelle à l’autre jusqu’à atteindre le Paradis (chapelle XV – Le Couronnement de la Vierge), sur le sommet de la colline, une œuvre d’art baroque construite par les frères Giovanni et Antonio d’Enrico, animée par 156 figures modelées.
Une fois redescendu, petite pause sandwich au café du sanctuaire, sous les arcades, en attendant de reprendre la route pour la France.