Pourquoi visiter le Wetland Park Ste Lucia ?
Le parc de Wetland Park Ste Lucia, plus connu sous le nom de iSimangaliso Wetland Park, est une destination exceptionnelle qui combine paysages magnifiques et biodiversité remarquable. Une visite du iSimangaliso Wetland Park est une expérience immersive au cœur d’un monde sauvage. Le parc vous invite à ralentir et à vous reconnecter avec la nature.
Une biodiversité prodigieuse :
Le parc vous permet d’observer une faune incroyablement variée. Vous pouvez y admirer les Big Five (rhinocéros noir et blanc, éléphant et buffle) ainsi que des guépards, des hippopotames et des crocodiles. C’est également l’un des meilleurs sites d’Afrique du Sud pour l’observation des oiseaux.
Des paysages et des écosystèmes uniques :
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc protège cinq écosystèmes interconnectés. Vous découvrirez le plus grand estuaire d’Afrique, des récifs coralliens (les plus méridionaux du monde), de vastes zones humides, une forêt de sable rare et une côte bordée de dunes imposantes pouvant atteindre 200 mètres de haut.
Une multitude d’activités :
Que vous soyez un amoureux de la nature ou un amateur de sensations fortes, le parc est un véritable terrain de jeu. Vous pourrez y pratiquer de la plongée sous-marine, des safaris, de la randonnée, du canoe, des balades à cheval ou simplement vous détendre sur des plages préservées.
Comment visiter le Wetland Park Ste Lucia ?
Accès et transport
En voiture : comptez environ 3h de route depuis Durban via la N2, puis la R618 en direction de St Lucia.
Aéroport : l’aéroport international le plus proche est King Shaka Airport (Durban).
Activités populaires Plongée et snorkeling à Sodwana Bay ou Kosi Bay.
Croisière sur le lac St Lucia :
Pour voir hippos et crocodiles. Safari dans la réserve de Mkuze. Randonnée 4×4 sur la côte.
Hébergement
Camping dans plusieurs baies. Chalets et cottages en autogestion. Lodges de luxe pour plus de confort.
Climat
Été (octobre-avril) : chaud (jusqu’à 35°C) et humide, avec des pluies.
Hiver (mai-septembre) : plus sec et doux (peut descendre à 5.5°C).
Précautions importantes
Le parc est situé en zone de paludisme ; consultez votre médecin pour un traitement préventif. Évitez tout contact avec les eaux douces en raison des risques de bilharziose. Respectez une vigilance constante face à la présence d’animaux dangereux (hippos, éléphants, crocodiles).
Wetland Park St Lucia, au pays des hippos et des crocodiles
Lundi 24 octobre. Pour une fois depuis bien longtemps, pas de mauvaise surprise pour accéder à notre hôtel. Le St Lucia Kingfisher lodge se trouve au bout McKenzie road… Aller plus loin, ce serait s’enfoncer dans la mangrove qui entoure Sainte Lucie ! Des panneaux « attention hippopotames » encadrent le chemin.
À l’entrée du parking, un autre panneau indique que l’hôtel se décharge de toute responsabilité en cas d’attaques d’hippopotames… Pour info, les hippos font plus de morts chez les humains (la plupart du temps des villageois inattentifs qui se font surprendre près des berges des zones humides) que tous les fauves réunis de l’Afrique.
Tout cela ne nous coupe pas l’appétit, et nous dînons à l’excellent Braza qui offre des plats à toutes les modes et les sauces lusitaniennes, du Mozambique à l’Angola, jusqu’au Brésil. Et pourquoi pas une bonne petite bouteille de vin sud-africain pour agrémenter le tout ? Excellent ! Le lendemain, le petit-déjeuner à l’hôtel est tout aussi délicieux. Un vrai régal avant de s’enfoncer du Wetland Park et de l’estuaire de St Lucia.

En une seule journée, impossible d’explorer le parc dans son entier qui s’étend jusqu’au Mozambique voisin, au nord. Au total, le parc s’étend sur quelque 280 km de côte, couvrant une superficie de 328.000 hectares. Il commence par l’estuaire de St Lucia au sud et se termine au nord à la frontière du Mozambique, autour de la baie de Kosi Bay.
Des kilomètres de plages et de dunes, et plus au sud, des étangs, des lacs d’eau douce, des mangroves et des marécages, le tout traversé par d’étroits canaux et des bras de rivière.
Dans cette zone humide et inondée qui peut faire penser au Pantanal nichent plus de 350 espèces d’oiseaux, plusieurs centaines d’espèces de poissons… Hélas, on ne pourra pas tout visiter, surtout la zone de dunes où sont concentrés le plus de grands animaux : zèbres, phacochères, lions, antilopes, guépards…
Mais comme nous allons passer trois jours au Kruger, il est tentant de faire l’impasse pour se concentrer uniquement sur la zone humide. Pour la découvrir, nous allons monter à bord d’un bateau à fond plat et remonter l’estuaire sur plusieurs kilomètres et longer les berges.

C’est dans l’estuaire St Lucia, au sud, et dans le prolongement, dans le grand lac (80 km de long pour 23 km de large), que vit la plus importante colonie de crocodiles et d’hippopotames de toute l’Afrique du Sud : plus d’un millier chacun. Au loin, à la surface de l’eau, on aperçoit des têtes grises… Des hippos ! Ils sont ici plus d’une centaine ! Impossible de passer à côté. On s’approche doucement et on contemple nos premiers hippos aux corps entièrement immergés.

De loin en loin, on entend le terrible grognement des hippos. Un signe caractéristique qui sert à établir la hiérarchie…

Une drôle de tête, celui-ci !


Les hippos vivent en petits groupes de cinq à six représentants. Avec son énorme corps en forme de barrique, sa peau glabre, son mufle évasé, ses pattes courtes et trapues, il est le deuxième plus gros mammifère terrestre.
Il ne fréquente pas les eaux profondes… Et pour cause, il est un piètre nageur ! Il préfère se laisser flotter, et au moindre danger, il coule et s’enfuit en trottant sur les fonds vaseux. Un vrai sous-marin ! Il peut rester plus de dix minutes en apnée.












Les groupes de pachydermes sont en général composés de femelles surveillées par un mâle dominant… Les batailles entre mâles sont spectaculaires… et d’une violence inouïe.

Sur les berges, on peut aussi admirer de très nombreux oiseaux, certains très colorés, et d’autres plus spectaculaires, comme les grands échassiers qui viennent là dévorer leur comptant de poissons. Et puis aussi, on peut croiser ce magnifique Kingfisher, l’emblème du lac Ste Lucia.







En remontant encore le fleuve, on tombe nez-à-nez avec une maman hippo et ses deux petits cachés dans les hautes herbes de la berge. Effrayée, la petite troupe plonge aussitôt dans le fleuve. Heureusement, on a le temps de bien apercevoir la scène et de les voir au plus près. Impressionnant.
L’hippopotame est herbivore. À la nuit tombée, il quitte son refuge aquatique pour aller dévorer son comptant d’herbe. Jusqu’à 100 kg de verdure par nuit ! Pour cela, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres. Grâce à ses larges lèvres, ce lointain cousin de la vache et du chameau peut aisément brouter l’herbe rase.






Sa plongée soudaine est d’une violence inouïe. Et on comprend alors pourquoi l’hippopotame est responsable du plus grand nombre d’accidents mortels concernant les humains. Sa charge est fulgurante. Le soir tombé, bien des Africains évitent de se promener le long des berges pour ne pas risquer une rencontre fatale avec ce « cheval du fleuve ».


Sur le bateau, notre guide nous fera passer à chacun quelques exemplaires de ses redoutables canines (qui ne lui servent à rien d’ailleurs). Elles peuvent atteindre un mètre de longueur. De quoi tuer un homme en un simple coup de bec…

Sur les berges encore, on croise aussi quelques crocodiles du Nil. Ils sont bien plus nombreux en fait. Jusqu’à un millier dans le lac Ste Lucia. Rien à voir avec les caïmans dont j’avais croisé la route aux Everglades, en Floride. Ceux-là peuvent mesurer jusqu’à sept mètres et peser plus d’une tonne.

Ces quelques exemplaires font froid dans le dos. Ils pourraient nous dévorer en moins de deux. Il dévore même des pierres, c’est dire… Cela faciliterait sa plongée en immersion totale. Il noie ses victimes et les laisse souvent pourrir sur un tronc d’arbre pour les dévorer au fil des jours.






Allez zou, après cette magnifique excursion, on revient à l’hôtel plier nos bagages et prendre la route pour le centre du pays.

Sur la pelouse de l’hôtel, on jette un regard amusé sur ce magnifique dargle.
