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La cathédrale de Palerme et les jardins de la Villa Bonano

Pourquoi visiter la cathédrale de Palerme ?

Symbole historique et culturel unique :
– Fusion des civilisations : Construite en 1185 sur une ancienne mosquée (elle-même érigée sur une basilique byzantine), la cathédrale incarne les influences arabe, normande, byzantine, gothique et néoclassique. Elle témoigne des dominations successives en Sicile, notamment sous les rois normands comme Roger II, couronné ici en 1130 .
– Patrimoine mondial de l’UNESCO : inscrite au sein du site “Palerme arabo-normande”, elle est un joyau architectural reconnu pour son rôle dans le dialogue interculturel méditerranéen.

Architecture éclectique :
– Extérieur : la façade ouest mêle des éléments gothiques (portail sculpté), arabes (arcs entrelacés) et normands (tours du XIVᵉ siècle). Le portail sud, de style gothique catalan, présente une colonne gravée d’un verset du Coran, vestige de l’époque musulmane.
– Intérieur : bien que partiellement remanié au XVIIIᵉ siècle (style néoclassique), il conserve des trésors comme les mosaïques byzantines, le chœur en bois gothique (1466), et la chapelle Sainte-Rosalie au décor baroque exubérant.

Trésors artistiques et funéraires :
– Tombes royales : abrite les sarcophages de Frédéric II du Saint-Empire, de Roger II (fondateur du royaume de Sicile), et de Constance d’Aragon. Leurs monuments en porphyre symbolisent le pouvoir médiéval.
– Crypte et trésor : la crypte normande (XIIᵉ siècle) expose des sarcophages antiques, tandis le trésor conserve la couronne d’or de Constance d’Aragon et des reliquaires précieux .
– Œuvres majeures : statue de la Vierge à l’enfant par Francesco Laurana (1469), ou la Madonna della Scala d’Antonello Gagini.

Expériences immersives :
– Vue panoramique : L’accès aux toits offre un panorama unique sur Palerme et la mer Tyrrhénienne, avec vue sur les dômes et le palais des Normands. Idéal au coucher du soleil.
– Héliomètre : un instrument scientifique rare (1794), projetant l’image du soleil pour marquer les solstices et équinoxes, témoin de l’histoire astronomique sicilienne.

Pourquoi visiter la cathédrale de Palerme ?

Accès et horaires :
– Adresse : Corso Vittorio Emanuele, 90040 Palerme.
– Horaires (2025) : lundi-samedi : 7h30-18h00 (dernière entrée à 17h45). Dimanche/fériés : 8h45-11h00 et 14h00-18h00 .
– Transport : bus lignes 101/102/118 (arrêt Vittorio Emanuele-Bonello), ou 20 min à pied depuis la gare centrale.

Options de billets (tarifs 2025) :
– Entrée simple : 5€ (Nef, crypte, tombes royales).
– Visite guidée : 10€ + accès privilégié à la crypte)
– Billet combiné : 15€  + Toits, musée diocésain, salles épiscopales.
– Billet familial : 20€ (2 adultes + 2 enfants, ateliers ludiques)
– Réservation en ligne via [cattedrale.palermo.it](https://cattedrale.palermo.it) pour éviter les files.

Conseils pratiques :
– Éviter la foule : visiter en semaine avant 10h ou après 15h. Prévoir 1h30 à 2h pour une exploration complète.
– Tenue vestimentaire : épaules et genoux couverts (interdiction d’accès en shorts ou débardeurs).
– Photographie : autorisée sauf dans les espaces de prière ; selfies et trépieds réglementés.

Points incontournables à ne pas manquer :
– La façade ouest : admirez le portail gothique et la Vierge du XVᵉ siècle.
– Les tombes royales : dans le transept droit, sarcophages de Frédéric II et Roger II.
– La chapelle Sainte-Rosalie : Patronne de Palerme, avec son urne en argent (XVIIᵉ siècle).
– La crypte normande : colonnes de granite et tombes d’archevêques.
– Les toits : vue à 360° sur la ville et détails architecturaux des coupoles.

La cathédrale de Palerme et les jardins de la Villa Bonano

Mardi 5 juillet. Un peu plus de 9 h 30. Il est grand temps de rejoindre la cathédrale de Palerme. Direction Via Vittorio Emanuele. Tout droit depuis le Quattro Canti. L’artère la plus célèbre de Palerme et une simple rue à deux voies. Des triporteurs pétaradent. Des calèches remontent au trot. Les sabots des chevaux claquent sur le bitume. Les façades se lézardent. Les motos zigzaguent entre les voitures. Ça klaxonne et ça hurle. C’est ça la Sicile. 

Piazza Bologni. Du haut de son piédestal, Carlo V en sandales et toge romaines domine une place minée par la ruine. Les façades baroques sont lézardées. Quel dommage. Restaurée, cette place ferait pâlir d’envie n’importe quelle ville de France. Du gâchis. Au pied de la statue, les voitures se bousculent, les guetteurs guettent et les bambinos gardent les autos. Palerme, capitale de la petite débrouille.

La vie continue. La Via Vittorio Emanuele trace son chemin dans la ville. Des maisons en ruine surplombent des magasins. Indifférence générale. La vie continue. C’est ça, Palerme.

Enfin, la vue se dégage. Une place gigantesque s’efface sur l’un des chefs-d’œuvre de la ville. La façade rose de la cathédrale de Palerme tranche avec le bleu du ciel. XIIe siècle. Mélange d’arabe et de normand. Un monument qui rappelle que la Sicile fut longtemps dominée par les Arabes. L’édifice est construit sur une ancienne basilique byzantine devenue mosquée. Tours gothiques du XIVe, porche gothique catalan du XVe et nef baroque du XVIIe. Le mélange des genres et des époques donne le vertige.

L’église a été érigée en 1185 par Gautier Ophamil (ou en italien « Gualtiero Offamilio »), archevêque de Palerme et ministre du roi Guillaume II de Sicile, sur l’emplacement d’une précédente basilique byzantine fondée au VIIe siècle à l’instigation du pape Grégoire Ier et plus tard transformée en mosquée par les Aghlabides, après leur conquête de la ville au IXe siècle. Le tombeau d’Ophamil se trouve dans la crypte de l’église. Ce précédent édifice médiéval avait un plan basilical à trois absides, dont il ne reste aujourd’hui que quelques éléments architecturaux mineurs.

Les étages supérieurs des tours d’angles ont été construits aux XIVe et XVe siècles, tandis que le porche sud a été ajouté au début de la Renaissance. L’aspect néoclassique actuel remonte aux travaux effectués de 1781 à 1801 par Ferdinando Fuga. Durant cette période, le grand retable de Gagini, orné de statues, frises et bas-reliefs, a été détruit et les sculptures déplacées en différentes parties de la basilique. Fuga est également l’auteur du grand dôme qui émerge du corps principal du bâtiment et des dômes plus petits qui couvrent les plafonds des nefs latérales.

10 heures pointent à l’horloge de la cathédrale. Les jardins de la Villa Bonano fleurissent de l’autre côté de la rue. Vue imprenable sur le palais des Normands. Jusqu’où s’arrêtera la surenchère ? Les allées sont bordées de palmiers. Des bustes à l’air grave regardent passer la foule des anonymes. Le gravier crisse sous nos pas. Léa s’égare entre les allées. Une fontaine crache son jet d’eau vers le ciel. Ses contours forment des vagues de mosaïques bleues au milieu des jardins. Les lauriers rose et blanc sont en fleur et parfument l’air. Un vrai délice.

Un philosophe grec observe nos jeux avec sévérité. Qu’importe, le soleil se lève enfin et colore le ciel d’un bleu éclatant. Les palmiers dressent leurs troncs fièrement. Plus loin, vers le sud, ils empêchent le palais des Normands de livrer tous les secrets de sa majesté…

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