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Catane, l’autre grande cité grecque de Sicile

Pourquoi visiter Catane ?

Catane, nichée au pied de l’Etna et baignée par la mer Ionienne, séduit par son mélange de vitalité chaotique, de richesses historiques et de paysages spectaculaires.

Patrimoine baroque et histoire millénaire :
– Architecture UNESCO : reconstruite après le séisme de 1693, la ville déploie un chef-d’œuvre baroque sicilien, avec la Piazza del Duomo et sa Fontana dell’Elefante (symbole de la ville en pierre de lave), le Palazzo Biscari aux fresques rococo, et le Monastero dei Benedettini (l’un des plus grands d’Europe).
– Stratification historique : ruines greco-romaines enfouies sous la ville (théâtre romain, amphithéâtre), château Ursino médiéval (miraculeusement épargné par les éruptions), et récits de résilience face aux colères de l’Etna.

Vibrance culturelle et marchés authentiques :
– La Pescheria : marché aux poissons quotidien, théâtre sensoriel où criées, étals colorés et odeurs de produits frais incarnent l’âme populaire de Catane. Goûtez-y poissons grillés et street food.
– Fête de Sant’Agata (3-5 février) : l’une des plus grandes processions religieuses au monde, avec des fidèles en robe blanche, des “candelore” monumentales et des pâtisseries symboliques comme les “Minni di Sant’Agata”.

Proximité avec la nature :
– L’Etna : à 30 minutes, le plus haut volcan actif d’Europe offre randonnées, paysages lunaires et vues panoramiques. Des excursions guidées incluent jeep, téléphérique ou dégustations de vins.
– Riviera ionienne : plages de San Giovanni Li Cuti (sable noir volcanique) et villages pittoresques comme Acitrezza, avec ses faraglioni légendaires.

Art de vivre sicilien :
– Via Etnea : artère animée bordée de boutiques, cafés en terrasse et palais baroques, menant aux Jardins Bellini (oasis verte avec vue sur l’Etna).
– Spécialités culinaires : Arancini, pasta alla Norma, et surtout la granita (à déguster avec une brioche au petit-déjeuner chez Caffetteria Villaroel).

Comment visiter Catane ?

Durée recommandée :
– 2-3 jours : 1 jour pour le centre historique, 1 jour pour l’Etna ou la côte, et 1 journée pour les marchés et musées.
– Escale express : concentrez-vous sur le triangle Piazza Duomo – Pescheria – Via Etnea.

Accès et transports :
– Depuis l’aéroport (Fontanarossa) : navette Alibus (4€, 20 min) vers la gare centrale.
– Sans voiture : métro (ticket 90 min), bus pour l’Etna, et trains vers Syracuse (1h) ou Taormina.
– Évitez la ZTL (zone à trafic limité) sous peine d’amende ; privilégiez les parkings périphériques.

Itinéraire idéal (3 jours) :
1. Jour 1 : Cœur baroque et marchés
– Matin : Piazza del Duomo (cathédrale Sant’Agata, éléphant de lave), puis immersion à la Pescheria.
– Après-midi : via Etnea (shopping, granita), Jardins Bellini.
– Soir : dîner de fruits de mer en bord de mer.

Jour 2 : Histoire et volcan
– Option A : Excursion Etna (randonnée cratères, grottes de lave).
– Option B : Sites historiques : Théâtre romain, Château Ursino (musée), et Monastère des Bénédictins (visite guidée indispensable).

3. Jour 3 : Riviera et villages
– Plage San Giovanni Li Cuti ou excursion en bateau vers Acitrezza (rochers des Cyclopes).
– Dégustation de vins de l’Etna dans une cave locale.

Conseils pratiques :
– Meilleure période : avril-juin ou septembre (25-30°C). Évitez août (canicule + foule) .
– Gastronomie : testez les cannoli chez Pasticceria Savia, et le “completo” (boisson anisée) dans les kiosques traditionnels.
– Hébergement : Asmundo di Gisira (hôtel-galerie d’art) pour le charme, ou Palais Baroque pour un budget moyen 
– Avec enfants : balade en petit train touristique, ou ateliers de cuisine sicilienne.

Catane, l’autre grande cité grecque de Sicile

Samedi 9 juillet. Nuit de merde. La douleur à ma main ne s’est pas estompée. L’infection a gagné du terrain et remonte dans l’avant-bras. Trouver une pharmacie et plus vite que ça ! En attendant, je profite une dernière fois de cette belle chambre d’hôtel. Lits défaits, murs bleu-océan et soleil éclatant. Derniers regards vers la mer. Quelle chance d’être ici.

Cap au nord et direction Catane. Un peu d’histoire encore. Catane fut fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par des colons grecs venus de Chalcis d’Eubée, (probablement vers -752).

Elle connut plusieurs destructions par Syracuse – en 476 av. J.-C. et en 403 av. J.-C. – puis un éruption de l’Etna qui consuma la ville en 121.

Pendant la période byzantine, une chapelle fut construite dans l’ensemble Cappella Bonajuto (VIe siècle). Après l’occupation musulmane, elle fut occupée en 1071 par les Normands (famille des Hauteville, en italien, d’Altavilla). Ils firent construire le Duomo (cathédrale) aux XIe et XIIe siècle.

En 1081, une furieuse bataille s’engagea dans les environs où 160 chevaliers normands (aidés probablement par un contingent de fantassins calabrais) réussirent à vaincre plusieurs milliers de fantassins et cavaliers musulmans (chiffre peut-être exagéré).

Le 4 février 1169, un séisme provoqua la mort de milliers de personnes. Aux pieds de l’Etna, elle a souvent été touchée par des coulées de lave qui ont rejoint la mer, et fut gravement endommagée en 1669 et en 1693 par des tremblements de terre.

Il est dix heures quand on arrive à Catane. Le GPS fait encore des siennes et nous balade à travers les rues minuscules de la vieille ville ! Un vrai labyrinthe ! Après quelques minutes à tourner en rond, le château d’Ursino apparaît. Massif. Mastodonte de pierre découpé dans le ciel bleu. Construit au XIIIe siècle, il se situait sur une falaise dominant la mer. Depuis, les éruptions volcaniques et les séismes l’ont fait avancer dans les terres ! Il est l’un des rares édifices de Catane à avoir survécu au tremblement de terre de 1693.

Catane est une ville vivante. Au-dessus d’elle, l’Etna jette son ombre menaçante. Qu’importe ! Le marché au poissons bat son plein à l’entrée de la vieille ville. ça crie, ça hurle, ça marchande… La vie !

Plus loin s’ouvre la Piazza Mazzini. De là part la Via Crociferi et ses sept églises successives ! Catane en abrite plus de cent ! Via Crociferi. La plus belle rue de Catane bordée de demeures bourgeoises et d’églises baroques. Ici, deux d’entre elles se sont face… Il y en a sept en moins de cent mètres ! Mais la Chiesa San Benedetto reste la plus belle de toutes.

Un peu à l’écart du centre-ville, on remonte une artère qui nous conduit à l’ancien théâtre antique. Il existait déjà au Ve siècle av. J.-C. mais fut remanié par les Romains. Il pouvait accueillir environ 7000 spectateurs. Accolé à lui, l’odéon est toujours là. Pierre brune. Pierre de lave. L’Etna est partout. Léa déambule à travers les travées. Dans les pas des grecs et des romains.

11 h 30. Le soleil tape dur et ma main continue de s’infecter. Trouver une pharmacie devient une urgence. Encore quelques instants pour visiter le centre-ville. Piazza del Duomo. Au premier plan, l’éléphant sculpté par Vaccarini en 1736. Pour l’anecdote, la légende dit qu’en 725 av. JC., Catane hébergeait un magicien qui réussit à transformer un éléphant en pierre de lave… Aujourd’hui, l’éléphant est le symbole de Catane.

Le duomo édifié au XIe siècle par les Normands. Façade remaniée au XVIIe siècle par Vaccarini après le tremblement de terre de 1693. Cette place est magnifique. Séance de photos et regards appuyés vers les bâtiments. Encore quelques instants pour profiter de la superbe fontaine qui coule à deux pas du dôme. Il est grands temps maintenant de trouver une pharmacie.

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