Pourquoi visiter le city palace à Jaipur ?
Visiter le City Palace à Jaipur est essentiel pour comprendre l’histoire, l’art et la culture du Rajasthan.
Un témoignage vivant de l’histoire royale du Rajasthan
Le City Palace n’est pas qu’un musée ; c’est une résidence royale encore partiellement habitée par la famille de l’ancien maharaja. Construit à partir du XVIIIe siècle, il illustre la puissance et le raffinement des souverains de Jaipur. Son architecture raconte cette histoire, mêlant styles rajpoute, moghol et européen de façon harmonieuse. Chaque cour, chaque bâtiment porte la marque d’une époque et d’un souverain, offrant un voyage à travers les siècles.
Une immersion dans l’art et l’architecture rajpoute
Le palais est un chef-d’œuvre esthétique. La Cour du Mubarak Mahal impressionne par ses façades en grès rose et marbre blanc finement sculptées. Le Chandra Mahal (tour à sept étages, partiellement accessible) domine le complexe avec ses balcons et coupoles caractéristiques. À l’intérieur, les visiteurs découvrent des portes monumentales symboliques, comme la porte Peacock Gate (porte du Paon), un chef-d’œuvre de mosaïque représentant les saisons, et la porte Lotus Gate, dédiée à la déesse Lakshmi.
Des collections muséales d’une richesse exceptionnelle
Les musées du palais abritent des trésors inestimables. On peut y admirer une collection textile somptueuse avec des costumes royaux, des saris brodés d’or et des châles en cachemire. L’armurerie présente des armes anciennes finement ouvragées, dont certaines portent des pierres précieuses. Le musée des arts expose des manuscrits enluminés, des peintures miniatures et des objets d’art ayant appartenu aux maharajas.
Une vue panoramique unique
Le City Palace n’est pas figé dans le passé. Il accueille régulièrement des festivals et événements culturels, comme des concerts de musique classique ou des démonstrations de danse traditionnelle. Depuis ses terrasses et cours, on bénéficie d’une vue imprenable sur Jaipur, notamment sur le fort Nahargarh et les collines alentour. Cette perspective permet de saisir l’urbanisme visionnaire de la ville, conçue selon les principes de l’architecture Vastu Shastra.
Au cœur de la culture de Jaipur
Au-delà des pierres et des objets, le City Palace offre une immersion sensorielle. L’ambiance y est unique, mêlant le calme des jardins privés, la fraîcheur des patios de marbre et l’animation des cours publiques. C’est aussi l’occasion de découvrir l’artisanat local dans les boutiques attenantes, où l’on trouve des produits de qualité.
Comment visiter le city palace à Jaipur ?
Accès, horaires et billets
Le City Palace est situé au cœur de la vieille ville, à côté du Jantar Mantar. Il est généralement ouvert tous les jours de 9h30 à 17 heures (dernière entrée vers 16h00). Les billets sont achetés à l’entrée ; il existe un tarif unique pour les Indiens et un tarif nettement plus élevé pour les étrangers (compter environ 700 à 1000 INR). Un billet combiné incluant d’autres monuments de Jaipur peut exister. Vérifiez toujours les horaires et tarifs à jour avant votre visite, car ils peuvent changer.
Circuits et points forts
Le palais se divise en plusieurs sections : les cours publiques, les musées et les galeries. Une visite complète dure 2 à 3 heures. Suivez généralement un circuit fléché qui commence par la Cour Mubarak Mahal (bâtiment d’accueil avec textiles royaux), puis mène à la Cour Diwan-i-Khas (où se trouvent les énormes jarres en argent). Ne manquez pas les portes emblématiques (Peacock Gate, Lotus Gate, etc.) dans la cour Pritam Niwas Chowk. La visite des musées (armes, costumes, arts) est incluse. L’accès aux étages supérieurs du Chandra Mahal (la résidence actuelle) est limité et nécessite souvent un billet spécial et coûteux, parfois avec un guide obligatoire.
Conseils pratiques :
Pour éviter la foule et la chaleur, arrivez tôt le matin à l’ouverture. Portez des chaussures confortables, car la visite implique beaucoup de marche sur des surfaces dures. La photographie est généralement autorisée dans les cours, mais souvent interdite à l’intérieur des musées (panneaux indicateurs à respecter). Il est fortement recommandé de prendre un guide certifié à l’entrée (négociez le prix) ou d’utiliser un audioguide si disponible. Un guide explique les symboles, l’histoire et les anecdotes qui donnent vie aux lieux.
À voir absolument dans l’enceinte du palais
Plusieurs éléments sont incontournables. Les deux jarres en argent (Gangajalis) du Diwan-i-Khas, les plus grandes en argent massif au monde, utilisées pour transporter l’eau du Gange. L’horloge complexe (Sawai Man Singh I Clock) dans la cour, encore fonctionnelle. Les quatre portes peintes de la cour Pritam Niwas Chowk, chacune représentant une saison et une divinité hindoue. La collection de robes royales et de costumes dans le Mubarak Mahal. La vue sur les façades du Chandra Mahal et les jardins privés depuis les galeries.
À proximité et pour aller plus loin
Le City Palace est au centre d’un quartier historique. Combinez votre visite avec le Jantar Mantar (observatoire astronomique) juste à côté, et éventuellement le Hawa Mahal (Palais des Vents) à quelques minutes de marche.
Jaipur, City palace, la résidence principale du maharaja
Dimanche 30 avril. Après la visite de l’extraordinaire Amber palace, difficile de remettre les deux pieds à terre. Retour à Jaipur. Adieu les éléphants et les plaines semi-désertiques des plateaux qui entourent la cité historique des maharajas. Bonjour les voitures, le trafic et la pollution de la grande ville moderne. C’est pourtant ici que se niche l’un des plus importants bâtiments de la cité : le City Palace, autrement dit la résidence principale du maharaja et de sa famille qui l’occupent toujours.
Le City Palace n’est en fait rien d’autre qu’une succession infinie de cours, de palais et de pavillons dont certains ne sont pas ouverts au public. Bon, je vais rapidement me rendre compte que je fais la visite à l’envers… Sonu m’ayant déposé à l’opposé de l’entrée principale. Pas grave, je commence donc la visite par le Bagghi Khana où se trouvent quelques boutiques artisanales et une petite collection de voitures à cheval.
Depuis la rue, je passe sous une magnifique porte aux influences mogholes évidentes.
Pas grand-chose à voir donc dans cette place… Si ce n’est ce joli théâtre de marionnettes aux couleurs chatoyantes.
À l’extrémité de la place se dresse une deuxième porte monumentale, une fois encore d’inspiration moghole, toute de grès rouge et ses encorbellements gracieux de fleurs.
Passée cette porte, me voici dans la deuxième grande cour du palais : Sarvatobhadra Chowk, au centre de laquelle se dresse le Diwan-i-Khas, la salle des audiences privées.
Le Diwan-i-Khas, avec sa forêt de colonnes de marbre blanc qui tranchent avec le grès rose de l’édifice, est un vrai délice pour les yeux. En son centre, on peut admirer un sol en damier où le maharaja devait se tenir au moment des audiences.
Plus loin, toujours sous le hall, un gardien hindou enturbanné de rouge veille jalousement aux deux immenses jarres d’argent qui trônent sous les arcades. Chacune pèse 345 kg et peut contenir jusqu’à 4.091 litres d’eau. Il fallut fondre 14.000 pièces d’argent pour les fabriquer ! En 1901, elles servirent à transporter l’eau du Gange nécessaire aux ablutions du maharaja lorsqu’il se rendit en Angleterre.
À l’intérieur du monument, impossible de résister à l’envie de réaliser quelques clichés avec mon 35 mm. Un vrai bonheur pour travailler les perspectives.
Se promener sous cette forêt d’arcades et de colonnes est un vrai régal. De nombreuses familles hindoues profitent de sa relative fraîcheur pour se reposer un moment avant d’affronter le reste de la visite.
Une troisième porte permet d’accéder à la deuxième cour, ou peut-être à la première, tout dépend par quelle porte on y accède, d’udai Pol ou de Virendra Pol.
Toujours est-il que c’est dans cette cour que le maharaja pénétrait en premier lorsqu’il accédait à son palais, lequel fut bâti entre 1729 et 1732 par Sawai Jai Singh II, au cœur de la ville rose de Jaipur.
Quant à la porte elle-même, elle est de toute beauté. Côté cour, la Rajandra Pol, tout de marbre bâtie est encadrée de deux éléphants majestueux. Exceptionnel.
Au milieu de la cour, une foule se presse. Je parviens à me faire un chemin pour découvrir la garde royale qui se tient à l’entrée du Mubarak Mahal. Selfies à volonté qui éprouvent la patience des gardes. Une fois les touristes éloignés, je peux lever enfin la tête vers cet élégant pavillon au style rajpoute et influences islamiques. Il fut bâti par Madho Singh II pour accueillir ses réceptions.
Passé la garde, je me faufile à l’intérieur. À la place des appartements d’apparats se niche aujourd’hui un incroyable musée des costumes (photos interdites). On y découvre les vêtements d’apparat des maharajas et des maharanis, brodés d’or et d’argent, et parfois sertis de pierres précieuses.
À l’intérieur, à ne surtout pas manquer l’impressionnant costume du maharaja Sawai Madho Singh I… Sans oublier les tenues de polo et de cricket. So british ! Pour l’anecdote, Man Singh trouva la mort dans un accident de polo en Angleterre, en 1970… En sortant, il faut encore relever la tête pour apercevoir au premier étage l’extraordinaire véranda en marbre sculpté.
Après un petit détour par le musée des armes (on y trouve tout ce qu’il faut pour faire gentiment la guerre et raccourcir la tête de ses ennemis…), retour dans la cour de Sarvatobhadra Chowk. Côté gauche du hall des audiences, un petit passage mène à la cour de Pitam Niwas Chowk. On y accède par l’extraordinaire porte des paons.
Tout simplement splendide. Cette porte des paons, dédiée à Vishnou, représente la saison de l’automne. Ses couleurs sont d’une beauté insensée.
Autour de la place, les colonnes des arcades supportent encore des sculptures dédiées aux dieux et aux déesses de la religion hindoue. Un charme inouï s’en dégage.
Pitam Niwas Chowk est en fait ornée de quatre portes grandioses à dominante de vert représentant chacune les quatre saisons. La porte aux Fleurs, symbolisant l’été, est dédiée à Shiva ; la porte verte est attachée au printemps et au dieu Ganesh ; la porte rose symbolise l’hiver et la déesse Devi, forme féminine du Tout-Puissant.
Au milieu de la place, les serviteurs préparent une prochaine réception du maharaja qui doit être dans les parages. J’en profite pour mitrailler en détail chacune des portes.