Pourquoi se rendre à Batoumi ?
Se rendre à Batoumi, la perle de la côte géorgienne de la mer Noire, offre une expérience unique à la croisée des influences caucasiennes, ottomanes et européennes.
Une station balnéaire moderne
Batoumi est avant tout une ville de bord de mer au charme éclectique. Sa promenade maritime (Boulevard) longue de 7 km, jalonnée de palmiers, de sculptures contemporaines et de cafés, est idéale pour la promenade ou le vélo. Les plages de galets et de sable (comme celle de Sarpi près de la frontière turque) attirent les estivants. La ville a connu une transformation spectaculaire avec une architecture audacieuse, mêlant bâtiments historiques restaurés et gratte-ciels futuristes, dont la célèbre tour Alphabétique qui célèbre l’alphabet géorgien.
Un patrimoine architectural surprenant
Le centre-ville historique dévoile un mélange d’influences. On y trouve des maisons en bois traditionnelles géorgiennes, des édifices Art Nouveau du XIXe siècle, des traces de l’époque soviétique et des constructions ultramodernes comme le bâtiment de la juridiction de Batoumi en forme de coquillage. Le jardin botanique de Batoumi, l’un des plus grands et des plus riches de l’ex-URSS, offre une vue sublime sur la mer depuis ses collines. La place de l’Europe et sa réplique de la statue de Médée avec la Toison d’or symbolisent l’ancrage européen revendiqué de la Géorgie.
Porte d’entrée vers la culture et la gastronomie géorgienne
Batoumi est une excellente introduction à la culture géorgienne, réputée pour son hospitalité. La ville regorge de restaurants où goûter la cuisine locale : adjaruli khachapuri (pain au fromage fondant typique de la région), plats de noix, vins géorgiens et poissons frais. C’est aussi un bon point de départ pour explorer l’Adjarie, une région montagneuse et verdoyante aux paysages spectaculaires, comme les gorges de la rivière Mtkvari ou la forteresse de Gonio (ancien fort romain).
Une ambiance festive
Batoumi vit à un rythme animé, avec des casinos, des bars branchés et une scène culturelle active (théâtre, musées). La ville est aussi un hub de transport pratique : son aéroport international est relié à plusieurs pays, et elle constitue une excellente base pour des excursions vers le parc national de Mtirala, la station de ski de Goderdzi (en hiver) ou la frontière turque toute proche.
Le climat doux et la nature environnante
Bénéficiant d’un climat subtropical humide, Batoumi est agréable une grande partie de l’année, avec des hivers doux et des étés chauds. La région adjarienne est incroyablement verte, grâce aux pluies fréquentes, offrant des paysages de forêts luxuriantes et de collines de thé. Les amateurs de nature peuvent facilement organiser des randonnées, des visites de plantations de thé ou des bains dans les sources sulfureuses locales.
Comment se rendre à Batoumi ?
Accès par le rail depuis Tbilissi
Le train constitue le moyen de transport le plus recommandé pour relier Tbilissi à Batoumi. Plusieurs départs quotidiens, notamment un service diurne rapide, permettent de parcourir les quelque trois cent cinquante kilomètres en environ cinq heures, offrant des vues spectaculaires sur les gorges et la côte. Les tarifs démarrent à une vingtaine de laris géorgiens pour une place assise en seconde classe, tandis que les couchettes de nuit sont proposées à un prix légèrement supérieur. La réservation anticipée sur le site officiel des chemins de fer géorgiens est fortement conseillée.
Les alternatives routières depuis la capitale
Depuis la station de bus de Didube à Tbilissi, les minibus partagés, appelés marshrutkas, assurent des départs fréquents vers Batoumi tout au long de la journée. Ce trajet d’une durée de cinq à six heures coûte une trentaine de laris. Bien que moins confortables que le train, ces minibus offrent une plus grande flexibilité horaire. Pour davantage de commodité, il est possible de recourir à un taxi partagé ou privé, ce dernier permettant des arrêts ponctuels sur l’itinéraire, comme à la forteresse de Rabati.
La liaison directe depuis la Svanétie
Relier Batoumi depuis Mestia, en Svanétie, implique un trajet terrestre exigeant mais magnifique. Un ou deux minibus directs quittent Mestia tôt le matin pour un voyage d’environ huit à neuf heures via les routes de montagne sinueuses et la ville de Zugdidi. Le coût de ce trajet se situe aux alentours de cinquante laris. En raison de la faible fréquence des départs, il est prudent d’acheter son billet la veille du voyage et de prévoir des provisions pour la route.
Les options combinées
Une alternative au minibus direct depuis Mestia consiste à scinder le trajet en deux étapes. Un premier segment en taxi partagé mène jusqu’à la ville ferroviaire de Zugdidi en trois à quatre heures. De là, il est aisé de prendre un train régional pour effectuer les deux dernières heures de route jusqu’à Batoumi. Cette combinaison, bien que nécessitant une coordination, peut s’avérer plus confortable et permettre de mieux contrôler son emploi du temps, notamment en consultant à l’avance les horaires des trains depuis Zugdidi.
Considérations pratiques aux deux itinéraires
Quel que soit le point de départ, il est essentiel de disposer de suffisamment de liquidités en laris géorgiens, les cartes bancaires n’étant pas systématiquement acceptées pour ce type de transport. En haute saison, la capacité des trains et des minibus peut être saturée, rendant la réservation préalable quasi indispensable. À l’arrivée à Batoumi, les gares routière et ferroviaire sont toutes deux bien desservies par des taxis locaux à prix modique pour rejoindre le centre-ville ou votre hébergement.
Arrivée à Batoumi, promenade le long du front de mer
Mercredi 13 juillet. Il est un peu plus de 13 h 30 quand nous arrivons finalement à Batoumi. Au final, nous n’aurons pas mis beaucoup de temps. La route devient plus rapide une fois arrivés le long des rives de la mer Noire. Les bus arrivent en plein centre de la ville entre le bord de mer et les hôtels de luxe qui bordent les grands boulevards.
C’est ici que se trouve la station de téléphérique qui permet en quelques minutes de faire la navette entre le bord de mer et les montagnes qui dominent la ville. Le temps de prendre une photo à la volée de la grande roue dressée sur le bord de mer et nous prenons un taxi pour nous rendre jusqu’à notre hôtel : la Wonderland Guesthouse.
Un peu excentrée du bord de mer, sans être trop éloignée, la guesthouse tenue par Lia est une auberge avant tout familiale où s’alignent une dizaine de petits logements au rez-de-chaussée et à l’étage d’une villa tout en longueur. Dès les premiers instants, nous sommes accueillis par Lia, la maîtresse de maison qui va nous inviter aussitôt à partager avec elle le repas du midi.
Que dire de Lia ? Il y aurait tant à dire, sur sa maladie alcoolique sans doute, mais je veux surtout retenir l’extrême gentillesse avec laquelle elle nous a accueillis. Avec Léa, elle va tout de suite accrocher et faire de ma fille sa nouvelle meilleure amie.
La Wonderland Guesthouse se trouve à quelques minutes du bord de mer de Batoumi. En une dizaine de minutes, on se retrouve vite sur le boulevard qui longe la mer Noire. Au passage, nous allons faire quelques magasins en quête de petits souvenirs à ramener en France, ma fille tient à acheter quelques babioles à offrir à ses amis. Quelques minutes plus tard, nous voici enfin sur le front de mer, à deux pas de la cabine de téléphérique qi permet d’accéder au promontoire qui domine la ville balnéaire.
Pour cette journée au bord de la mer Noire, la chance n’est pas de notre côté car le beau temps est loin d’être au rendez-vous. Ma fille voulait absolument faire un petit crochet par la mer pour se baigner, c’est loupé. Du coup, je commence à regretter de n’être pas passé par Koutaisi que j’avais prévu dans ma première trame de voyage, mais auquel j’ai dû renoncer pour faire plaisir à Léa. Tant pis, ce sera pour une autre fois.
À défaut de baignade, nous allons faire un petit tour sur le port de Batoumi, qui reste l’un des plus importants de la mer Noire. Mais bon, autant le dire franchement, mis à part la mer, la baignade, les restaurants branchés de la côte et les boîtes de nuit, qui, dès la nuit tombée, crachent leur son tout le long de la promenade, il n’y a pas grand-chose à voir dans cette ville.
Nous allons nous frayer un passage parmi la foule des touristes (beaucoup de Russes viennent ici pour profiter de la baignade et des nombreuses infrastructures hôtelières de la station balnéaire), et nous allons visiter le port où se mêlent très rapidement bateaux de commerce et embarcations de plaisance.
La ville est un terminal pétrolier d’une capacité de 9 millions de tonnes par an, pour le brut venant des rives kazakhes et turkmènes de la mer Caspienne. Cette situation en fait le principal port géorgien, dont le terminal a conduit au financement par la famille Rothschild du chemin de fer la reliant à Bakou, via Tbilissi, et à son ouverture en 1883.
La société Greenoak Holdings Ltd, basée dans les Îles Vierges britanniques, détenait en 2004 la Compagnie maritime de Batoumi et la majorité des parts du terminal pétrolier de Batoumi.
L’essor du tourisme des « novoritchis » (nouvelle bourgeoisie russe post-soviétique) à Batoumi et Kobouleti a encouragé la construction d’hôtels, casinos et autres lieux de loisirs avec souvent des audaces architecturales modernes qui multiplient les gratte-ciel et les innovations, à qui se distinguera le mieux dans le paysage urbain.
Le port maritime de Batumi est le plus grand port de conteneurs, de ferry et de fret général de Géorgie. Le port est également utilisé comme port de transit majeur pour le raffinage du pétrole au Kazakhstan et en Azerbaïdjan.
Le port compte cinq terminaux : un terminal pétrolier, un terminal de marchandises sèches, un terminal à conteneurs, un passage ferro-ferry et un terminal passagers.
L’histoire du port maritime de Batoumi remonte à l’Empire romain, lorsque sous le règne d’Hadrien, il était l’un des points les plus importants du réseau marchand romain.
Le port de Batoumi se distinguait et se distingue toujours par ses atouts géostratégiques et naturels. En particulier, le port est situé dans une eau profonde naturelle, ce qui permet aux navires de gros tonnage.
De plus, il n’est pas nécessaire de traverser le canal pour entrer dans le port, ce qui dispense le propriétaire de payer la redevance du canal.
Dans la formation du réseau économique mondial actuel dans la seconde moitié du XIXe siècle, les avantages ci-dessus ont conduit au fait que le port de Batoumi a reçu le statut de « Porto-Franco » (port franc) de 1878 à 1885. Le principal facteur dans le développement de la ville de Batoumi et du port était le pétrole transporté par chemin de fer de Bakou à Batoumi.
Parallèlement au raffinage du pétrole, diverses demandes ont également augmenté, ce qui a conduit à des améliorations de l’infrastructure de la ville. Ainsi, le port de Batumi est connu depuis longtemps comme la partie la plus importante du corridor de transport eurasien et international.
Aujourd’hui, le port de Batoumi est une ligne de transport reliant l’Europe à l’Asie et vice versa. Il est relié aux pays du Caucase, d’Asie centrale, à la Russie et à la Turquie par la route et le rail.
Une fois dépassé le port, nous voici sur la longue promenade de bord de mer sur laquelle se dresse une grande route fréquentée par de nombreux touristes russes. À deux pas de là, un chanteur de rue fait le show accompagné d’une musique latino. Étrange. Ils sont fous, ces Géorgiens !
Un peu plus loin, ce sont deux immenses statues stylisées, un homme et une femme, qui fendent la grisaille du ciel. Autour de là, la foule s’agite et s’attroupe autour de chaque attraction. Tout ça reste bon enfant et plutôt familial.
Derrière, les premiers gratte-ciel apparaissent. Résolument modernes, comme cette tour ascenseur au sommet de laquelle se dresse un globe lumineux. Ses gratte-ciel aux formes improbables se découpent sur le ciel, le long de la mer. Quel contraste avec les environs ! On croirait voir apparaître, comme dans un mirage, un New York miniature.
Ses palmiers, ses plages, ses collines luxuriantes venues à la rencontre de la mer créent une atmosphère séduisante. Batoumi est une ville bien vivante. Une promenade le long du boulevard de bord de mer, bordé de terrasses de café et de restaurants, a des airs de Riviera, version géorgienne.
Du coup, nous voulons nous aussi voir tout ça. Allez zou, on quitte un instant la promenade pour se rapprocher de la plage. Sur la plage, il faut bien le dire, ce n’est pas la grande foule. Il est vrai que le temps n’est pas à la fête aujourd’hui. Sous la grisaille, quelques familles se posent quand même au milieu des cailloux gris.
Bon, l’idée, c’est quand même de la tester cette mer Noire qui, pour le coup, n’a jamais aussi bien porté son nom. On est loin de l’année dernière quand je plongeais dans cette même mer, mais côté bulgare. Bon, franchement, elle n’est pas très chaude. On ne va pas trop s’attarder sur le bord de mer. Le temps de faire trempette jusqu’aux chevilles et on remballe les serviettes et le maillot.
L’été, Batoumi attire les foules, venues de Tbilissi, de Russie et d’ailleurs. Une foule jeune et cosmopolite, venue profiter de nuits électrisées et des festivals. Bon, maintenant qu’on a remballé les maillots et les serviettes, faisons une petite parenthèse historique.
Batoumi est la deuxième plus grande ville de Géorgie et la capitale de la République autonome d’Adjarie. Située sur la côte de la mer Noire au sud-ouest de la Géorgie, Batoumi se trouve dans une zone subtropicale au pied du Caucase.
Une grande partie de l’économie de Batoumi tourne autour du tourisme et des jeux de hasard (elle est surnommée « Las Vegas de la mer Noire »). Mais la ville est également un port maritime important et comprend des industries comme la construction navale, la transformation des aliments et l’industrie légère.
Depuis 2010, Batoumi a été transformée par la construction d’immeubles de grande hauteur modernes, ainsi que par la restauration d’édifices classiques du XIXe siècle bordant sa vieille ville historique.