Pourquoi monter au sommet du mont Anuri pour admirer Batoumi ?
Monter au mont Anuri, c’est comprendre Batoumi dans son ensemble, saisir son identité entre mer, montagnes et modernité, et immortaliser une vue iconique.
Un point de vue panoramique exceptionnel
Du sommet (environ 500 m d’altitude), vous bénéficiez d’une vue à 360 degrés imprenable : la ville de Batoumi avec son architecture contrastée, le littoral de la mer Noire, le port, et au loin les montagnes adjariennes couvertes de forêts subtropicales. C’est un point de vue qui permet de saisir l’échelle et la géographie de Batoumi, coincée entre mer et montagnes. La vue au coucher du soleil, lorsque les gratte-ciels s’illuminent, est spectaculaire.
Un lieu chargé de symbole
Au sommet se dresse une grande statue métallique de “Ali et Nino”, représentant les célèbres amants de la littérature caucasienne. Cette sculpture, visible de loin, est devenue un emblème de Batoumi. Elle rappelle que la ville est un carrefour culturel entre l’Orient et l’Occident, tout comme les personnages du roman.
Une immersion dans la nature subtropicale adjarienne
La montée (en voiture ou à pied) traverse une forêt humide et luxuriante, typique du climat subtropical de l’Adjarie. Vous pouvez y observer une végétation dense, des fleurs sauvages et peut-être des oiseaux.
Accessibilité et facilité de la visite
Le site est facile d’accès : une route asphaltée (la voie menant au village de Chakvi) permet de monter en voiture ou en taxi jusqu’à un parking proche du sommet. Depuis là, une courte marche de 10-15 minutes suffit. Cela en fait une excursion rapide (1h30 à 2h suffisent), sans effort physique intense.
Un sentiment d’évasion
Contrairement à la tour Alphabétique ou aux hôtels de grande hauteur en ville, le mont Anuri offre un point de vue naturel. C’est un lieu où l’on peut ressentir un calme relatif, loin de l’animation du front de mer. Il permet aussi de mesurer l’expansion urbaine de Batoumi, entre les collines vertes et la mer.
Comment monter au sommet du mont Anuri pour admirer Batoumi ?
Accès motorisé
Pour atteindre le mont Anuri, il est nécessaire de se rendre en véhicule jusqu’au parking de départ, situé sur la route de Chakvi à quelques kilomètres du centre de Batoumi. La solution la plus pratique est le taxi, dont le trajet depuis le centre-ville coûte une quinzaine de laris en utilisant les applications mobiles locales. Les automobilistes emprunteront une route étroite et sinueuse mais entièrement goudronnée. Il n’existe pas de ligne de bus ou de minibus assurant une liaison directe jusqu’à ce point précis.
Randonnée finale vers le sommet
Depuis le parking, un sentier de randonnée bien identifié conduit au sommet après quinze à vingt-cinq minutes de marche modérée. Le chemin, en terre et gravier, présente un dénivelé positif d’environ quatre cents mètres et serpente à travers une forêt humide caractéristique de la région. Cette ascension à pied est indispensable, car aucun véhicule n’atteint le point culminant.
Le panorama
Arrivé au sommet, le visiteur découvre un panorama circulaire exceptionnel englobant l’ensemble de l’agglomération de Batoumi, son littoral et les contreforts montagneux de l’Adjarie. La grande statue métallique des amants Ali et Nino, se dresse sur place. Hormis cette structure, le site est resté naturel, sans commerce ni café, invitant à une contemplation du paysage.
Conseils pratiques :
Le moment optimal pour la visite est la fin d’après-midi, permettant de jouir de la lumière dorée et d’assister au coucher de soleil sur la ville et la mer Noire. Il est impératif de prévoir de l’eau, une lampe de poche pour la descente en soirée, et éventuellement un vêtement coupe-vent. La fréquentation est plus faible en semaine.
Les alternatives
Sur le site, il convient de rester sur les sentiers balisés et de faire preuve de prudence près des escarpements. En organisant le retour, il est possible de combiner cette excursion avec une visite au jardin botanique de Batoumi, situé sur la même route, pour compléter une demi-journée dédiée aux paysages remarquables de l’Adjarie.
Au sommet du mont Anuria, panorama sur Batoumi
Jeudi 14 juillet. Après 2,6 km d’ascension, nous voici arrivés jusqu’au complexe regroupant un café-restaurant et des boutiques. Depuis le sommet de la colline d’Anuria, on a une vue incroyable sur toute la ville de Batoumi.
Il est juste dommage que le beau temps ne soit pas au rendez-vous. La vue, paraît-il, est magnifique, dès la tombée du jour. Nous allons passer là, un bon moment, à siroter un café et à manger quelques pâtisseries tout en admirant la vue sur la ville.
Depuis la sécession de l’Abkhasie, qui fut la destination estivale préférée de la Géorgie soviétique, les côtes de l’Adjarie sont devenues très populaires. Articulée autour de la ville-champignon de Batoumi, cette république autonome est très appréciée des Géorgiens et de bien des étrangers qui viennent profiter de l’été et de l’ambiance de fête qui y règne. Surtout au mois d’août.
Si vous entrez en Géorgie par la Turquie via le poste-frontière de Sarpi, cette région charmante sera la première que vous découvrirez. Les plages sont habituellement couvertes de galets mais le climat subtropical de l’Adjarie est agréable et le cadre splendide.
Les collines verdoyantes s’élèvent derrière la côte et les sommets de l’intérieur – atteignant pour certains près de 3.000 m – composent un saisissant décor de reliefs enneigés. On peut aussi traverser en voiture tout l’arrière-pays, majoritairement musulman, où défilent de superbes paysages, ponctués de pittoresques villages d’altitude.
Installée sur un fond de collines enveloppées de brume et de sommets enneigés, Batoumi demeure la station balnéaire principale de la Géorgie. Devant les eaux calmes de la mer Noire, la ville déploie une longue plage et une vaste corniche très bien entretenue.
Batoumi, c’est sûr, est en pleine expansion et les tours et gratte-ciels rivalisent d’audace pour percer la croûte grise des nuages. Tours et hôtels y poussent comme des champignons depuis des années, mais ce parfum de neuf a du mal à rivaliser avec son architecture Belle époque.
Extrêmement fréquentée en juillet et en août, la ville jouit d’une ambiance agréable tout le reste de l’année. Mais, juin et septembre sont aussi d’excellentes périodes pour la visiter et y passer quelques jours de farniente.
À Batoumi, les curiosités sont nombreuses. Et beaucoup furent construites pour divertir les visiteurs estivaux. À commencer par l’étrange tour de Batoumi que l’on admire depuis ce panorama, la tour de l’Alphabet ou les fontaines dansantes.
Des sites plus culturels se tiennent en retrait du front de mer, notamment l’excellent musée archéologique de Batoumi ou le musée des Arts d’Adjarie.
Voilà pour la description sommaire. Il ne reste plus qu’à profiter de belles vues sur Batoumi, ses environs et les paysages montagneux alentours.
Le soir venu, à la nuit tombée, les lumières sont allumées dans la ville et le complexe « Argo » est décoré d’un éclairage lumineux.
Depuis le sommet de la montagne qui domine Batoumi, on a une vision incroyable sur la forêt de tours qui se dressent dans le centre-ville. Je profite de cette série de photos pour reprendre le cours de l’histoire de Batoumi que j’ai laissée au moment de la conquête russe du XVIIIe siècle.
En 1878, Batoumi est annexée par l’Empire russe conformément au traité de San Stefano entre la Russie et l’Empire ottoman. Occupée par les Russes le 28 août 1878, la ville fut déclarée port franc jusqu’en 1886.
Elle fonctionna comme le centre d’un district militaire spécial jusqu’à son incorporation au gouvernorat de Kutaisi le 12 juin 1883. Enfin, le 1er juin 1903, avec le Artvin Okrug, le Batum Okrug a été créé en tant qu’Oblast de Batum et placé sous l’administration directe du Vice-roi du Caucase.
L’expansion de Batoumi a commencé par la construction du chemin de fer transcaucasien Batoumi- Tiflis – Bakou (achevé en 1883) et de l’oléoduc Bakou – Batoumi qui a ouvert ses portes en 1907. La population augmenta rapidement et doubla en 20 ans : de 8.671 habitants en 1882 à 12.000 en 1889.
En 1902, la population avait atteint 16.000 habitants, dont 1.000 travaillant dans la raffinerie de la Caspian and Black Sea Oil Company du Baron Rothschild. À la fin des années 1880 et après, plus de 7.400 émigrants doukhobors ont navigué pour le Canada à partir de Batoumi, après que le gouvernement eut accepté de les laisser émigrer.
Les quakers et les tolstoïens ont aidé à collecter des fonds pour la relocalisation de la minorité religieuse, qui était entrée en conflit avec le gouvernement impérial à cause de son refus de servir dans l’armée et à d’autres postes. Le Canada les a installés au Manitoba et en Saskatchewan.
Au cours de l’année 1901, seize ans avant la Révolution d’Octobre, Joseph Staline, futur dirigeant de l’Union soviétique, vécut dans la ville en organisant des grèves.
Le 3 mars 1918, le traité de Brest-Litovsk rend la ville à l’Empire ottoman, confirmé par le traité de Batum de juin 1918 entre l’Empire ottoman et la nouvelle République démocratique de Géorgie.
À la fin de la Première Guerre mondiale, les Britanniques prirent le contrôle de Batoumi à partir de décembre 1918, qui resta jusqu’en juillet 1920, date à laquelle la ville et la province furent transférées à la République démocratique de Géorgie, ce qui donna l’autonomie à l’Adjarie.
En 1921, Kemal Atatürk a cédé la partie nord de l’Adjarie, y compris Batoumi, aux bolcheviks qui ont reconquis les républiques transcaucasiennes, à condition qu’elle obtienne l’autonomie pour le bien des musulmans parmi la population mixte de Batoumi.
Lorsque la Géorgie a retrouvé son indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique en 1991, Aslan Abashidze a été nommé à la tête du conseil d’administration d’Adjarie et a ensuite conservé le pouvoir tout au long des troubles des années 1990.
Alors que les régions d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud tentaient de se séparer de l’État géorgien, l’Adjarie restait partie intégrante de la république. Au lieu de cela, Abashidze a fait d’Adjara son fief personnel. En mai 2004, il s’est enfui en Russie après des manifestations de masse à Batoumi, qui ont conclu la crise d’Adjarie de 2004.
Batoumi est aujourd’hui l’une des principales villes portuaires de Géorgie. Il a la capacité de pétroliers de 80.000 tonnes pour transporter des matériaux tels que le pétrole qui sont expédiés à travers la Géorgie depuis l’Asie centrale. De plus, la ville exporte des produits agricoles régionaux. Depuis 1995, la conversion de fret du port n’a cessé d’augmenter, avec environ 8 millions de tonnes en 2001.
Les revenus annuels du port sont estimés entre 200 et 300 millions de dollars. Depuis le changement de pouvoir en Adjarie, Batoumi a attiré des investisseurs internationaux et les prix de l’immobilier dans la ville ont triplé depuis 2001.
En juillet 2007, le siège de la Cour constitutionnelle de Géorgie a été déplacé de Tbilissi à Batoumi pour stimuler le développement régional. Plusieurs nouveaux hôtels ont ouvert après 2009, d’abord le Sheraton en 2010 et le Radisson Blu en 2011. La ville compte plusieurs casinos qui attirent les touristes de Turquie, où le jeu est illégal.
Dernière soirée à Batoumi, nous allons dans un excellent restaurant situé à deux pas de l’hôtel Hilton. Un décor de rêve et une excellente cuisine. Continuons du coup à explorer un peu plus en profondeur la gastronomie géorgienne, réputée si délicieuse.
Gros raviolis typiquement géorgiens, les khinkalis sont garnis de viande de porc (la plus prisée), bœuf, agneau, poulet ou de leurs mélanges, mais aussi de légumes, purée de pommes de terre ou de fromage, ces ingrédients cuisant toujours dans leur jus et dans le ravioli. Il est d’origine probablement mongole (des « cousins » sont toujours consommés en Asie centrale et en Chine, avec toutefois des pâtes moins épaisses). Sa forme de poche plissée est immédiatement reconnaissable.
La dégustation sans couverts d’un khinkali est indissociable du plaisir qu’il procure. Alors qu’il est tenu par son nœud, on le mord délicatement, ou le pique avec une fourchette au point de fermeture afin d’aspirer le jus, considéré comme le meilleur de la recette, avec la première bouchée, avant de le finir tranquillement. Durci par la cuisson, le tortillon n’est habituellement pas mangé.
À découvrir aussi : l’Odjakhouri : des morceaux de viande (souvent du porc) cuits avec des pommes de terre et des champignons dans un ketsi, un plat circulaire individuel en terre cuite, typiquement géorgien. Servi très chaud.
Sans oublier le lobio : un ragoût crémeux de haricots rouges cuits dans un pot de terre avec des tomates, de l’ail et une herbe montagnarde, le blue fenugreek (trèfle à sérac).
Voilà, après ce bon petit dîner, nous longeons de nouveau le front de mer pour revenir ensuite chez notre hôtesse. Nous allons passer là les derniers moments avec Lia tout en dégustant le cognac local.