Comment se rendre au monastère David Garedja depuis Tbilissi

Pourquoi se rendre au monastère David Garedja ?

Se rendre au monastère troglodytique de David Garedja est une expérience unique, à la fois spirituelle, historique et paysagère, qui justifie pleinement le trajet depuis Tbilissi. 

Un site monastique troglodytique d’exception

Fondé au VIe siècle par Saint David Garedjeli, le complexe s’étend sur des dizaines de cellules, églises et chapelles creusées à même la roche, sur les flancs d’une chaîne de montagnes semi-désertique. C’est l’un des hauts lieux du christianisme orthodoxe géorgien, habité sans interruption par des moines jusqu’à l’époque soviétique, et partiellement réoccupé aujourd’hui. L’architecture ascétique et les fresques médiévales (X-XIIIe siècles) bien préservées dans certaines grottes (comme celle de la Trinité) en font un témoignage artistique rare.

Un paysage frontalier spectaculaire

Le monastère est situé dans un environnement semi-désertique aux couleurs changeantes (ocres, rouilles, verts des steppes), contrastant radicalement avec les paysages verdoyants du reste de la Géorgie. Il se trouve à la frontière avec l’Azerbaïdjan, et certains des monastères du complexe (comme Udabno) offrent des vues panoramiques sur les deux pays. Cette atmosphère silencieuse et lumineuse procure une sensation d’isolement et de spiritualité forte.

Une histoire mouvementée

David Garedja a survécu aux invasions mongoles, perses et aux persécutions soviétiques (le site fut utilisé comme champ de tir militaire). C’est un symbole de la résistance culturelle et religieuse géorgienne. Aujourd’hui, le lieu reste un sujet de tension frontalière entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan, ce qui ajoute une dimension géopolitique à la visite. La présence de quelques moines dans le monastère principal (Lavra) maintient une vie spirituelle discrète.

Une excursion accessible depuis Tbilissi

Bien qu’isolé (environ 70 km au sud-est de Tbilissi), le site est accessible à la journée. La route traverse d’abord la région viticole de Kakhétie, puis une steppe aride. Les 15 derniers kilomètres sont une piste cahoteuse, nécessitant un véhicule adapté (4×4 ou minibus robuste). Cette difficulté d’accès contribue à préserver l’authenticité et la sérénité du lieu.

Comment se rendre au monastère David Garedja ?

Les coûts associés à l’excursion

Le prix d’une visite à David Garedja varie selon le mode de transport choisi. Une excursion organisée depuis Tbilissi, comprenant le transport en minibus tout-terrain et un guide, coûte généralement entre quarante et soixante-dix euros par personne. L’option d’une voiture privée avec chauffeur se négocie aux alentours de cent cinquante à deux cent cinquante laris géorgiens pour la journée. Les dépenses complémentaires à prévoir sur place sont minimes, limitées à une contribution facultative pour le monastère et au parking, ce dernier étant symboliquement payant.

Les modalités :

Les excursions, qui constituent le moyen le plus pratique pour la majorité des visiteurs, partent de Tbilissi tôt le matin et reviennent en fin d’après-midi. Elles incluent systématiquement le transport adapté à la piste difficile, et souvent les services d’un guide parlant anglais ou russe. Certains opérateurs proposent des circuits combinés avec la découverte de la région viticole de Kakhétie ou de la forteresse de Sighnaghi, offrant ainsi une journée plus diversifiée. Il est conseillé de réserver cette excursion au moins un jour à l’avance, surtout en haute saison.

L’itinéraire

L’itinéraire depuis Tbilissi emprunte d’abord des routes asphaltées en direction de la Kakhétie, avant de bifurquer vers une piste terreuse extrêmement cahoteuse sur les quinze derniers kilomètres. Cette dernière section rend indispensable l’usage d’un véhicule haut sur pattes ou à quatre roues motrices. Les voyageurs indépendants qui choisiraient la location d’un tel véhicule doivent impérativement souscrire une assurance tous risques et vérifier l’état des pneus avant le départ, la conduite sur ce terrain étant technique.

Les impératifs de sécurité :

La région étant frontalière avec l’Azerbaïdjan, il est strictement interdit de s’écarter des sentiers balisés ou de tenter de franchir toute clôture, sous peine d’être intercepté par les patrouilles militaires. La randonnée vers les fresques d’Udabno s’effectue sous un soleil intense. Le site étant un monastère actif, une tenue vestimentaire pudique couvrant les épaules et les genoux est exigée à l’entrée des églises.

Comment se rendre au monastère David Garedja depuis Tbilissi

Samedi 16 juillet. Ce matin, nous avons réservé une excursion pour nous rendre jusqu’au monastère de David Garedja, situé à la frontière entre l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Le monastère se trouve dans la région de la Kakhétie, plus exactement au sud-est de la Géorgie, vraiment à cheval sur la frontière.
Pour se rendre jusqu’au monastère, il existe plusieurs solutions en dehors de l’excursion qui vous coûter environ 150 Gel. À 70 km de Tbilissi, le voyage est plus ou moins facile. Idéalement, il vaut mieux s’y rendre pendant la période touristique, entre mai et octobre.

Des bus proposent un aller-retour pour David Garedja à un prix modéré (25 Gel) incluant un arrêt à l’aller, 2 h 30 sur place, un dîner à 17 heures à Udbano (une heure) et retour à Tbilissi aux environs de 19 h 30-20 heures. Ces bus ne fonctionnent pas hors saison touristique. Il faut donc prévoir le coup.
Néanmoins, de nombreuses guesthouses et agences de voyages proposent l’excursion à la journée. Le plus simple, et le plus économique par rapport à une agence, est donc de demander directement à votre guesthouse d’organiser un tour avec un chauffeur.

C’est ce que nous allons faire en négociant le prix directement avec notre guesthouse qui va nous trouver un chauffeur pour 150 Gel la journée avec arrêt au monastère et à une exploitation de vin. Et franchement, nous n’allons pas le regretter. Nous allons avoir toute la liberté pour organiser notre excursion comme nous le souhaitons. Sans compter les nombreux arrêts photos pour immortaliser cette magnifique journée.
Alors quand un troupeau de brebis croise notre chemin, je n’ai qu’à demander à notre chauffeur de se garer un moment pour que je puisse sortir de la voiture et réaliser quelques clichés. Idem pour ces vastes étendues salées disséminées à travers le paysage qui témoignent de l’intense sécheresse qui règne dans le pays depuis quelques années.

Deux routes conduisent au monastère de David Garedja, situé au sud des steppes de Kakhétie, aux confins de la Kvemo Kartlie, l’une via Sagaredjo en Kakhétie (la route tourne à droite à la sortie de la ville). On passe alors par Rustavi, une ancienne ville-usine qui connut son heure de gloire lors de l’Union soviétique, mais maintenant ruinée.
La route de Sagaredjo a été refaite récemment ; en véhicule individuel, elle est préférable. Mais Gardabani est plus adaptée si on est en transport en commun, car on trouvera des taxis sur la place principale.

Avant votre excursion, pensez toujours à vous renseigner sur l’état des routes menant au site, que vous soyez en voiture ou en bus (le temps de transport peut varier en fonction de leur état). Attention, il n’y a pas de transport en commun pour aller jusqu’au monastère. Si vous n’êtes pas motorisé, prenez une marchroutka pour Gardabani en Kvemo Kartlie, près de la gare.
Gardabani est l’un des centres de la minorité azérie en Géorgie ; dotée de son marché très oriental, on est déjà en Azerbaïdjan. Sur la place principale où la marchroutka vous déposera, seront stationnés des taxis (pour la plupart azéris).
Vous pourrez alors négocier pour aller à Garedja. Ils vous emmèneront pour 40 à 50 Gel, aller-retour en comptant l’attente.

Pour se rendre au monastère David Garedja, on peut également prendre une marchroutka à destination de Signhaghi et vous arrêter au carrefour de Sagaredjo.
Depuis le carrefour, on peut espérer prendre un taxi pour le site du monastère. Il faut compter entre 50 et 60 Gel pour un aller-retour.
Sachez que ces deux options sont plus jouables en haute saison touristique. Plus de taxis, donc plus de possibilité et de facilité à organiser votre trajet. En dehors de la saison touristique, vous pourriez donc faire chou blanc, et vous retrouvez sans moyen de locomotion. C’est pourquoi une excursion est quand même préférable. D’autant plus si vous êtes plusieurs à voyager.

Entre le 1er avril et le 1er octobre, Gareji Line est une compagnie de bus proposant une excursion aller-retour pour se rendre sur le site pour un tarif de 30 Gel par personne. Le rendez-vous est donné à 10 h 45 devant la statue de Pouchkine au parc Pouchkine et le retour est prévu à 19 h 30 à Tbilissi.
On arrive sur le site aux environs de 14 heures, incluant un stop à l’aller, 2 h 30 sur place, un dîner à 17 heures à Udbano (une heure) et retour à Tbilissi aux environs de 19 h 30 – 20 heures. Il y a environ une demi-heure à une heure de Gardabani à Lavra, soit 25 km, mais la route ne permet pas de grandes vitesses… Depuis Gardabani, David Garedja se trouve derrière les collines à l’est.

Attention, les monastères sont reculés, les routes ne sont souvent que des pistes. Évitez donc de faire une excursion après qu’il a beaucoup plu. Dans le cas contraire, le risque est de patauger rapidement dans la boue et de s’embourber… À moins d’avoir loué un 4X4 bien sûr.
L’été y est torride. Aussi les meilleures périodes pour s’y rendre sont d’avril à juin et de septembre à novembre. Avant de vous rendre en excursion, pensez toujours à vous renseigner sur l’état des routes – qui peut varier selon la saison.

Elle peut être aussi en travaux et le temps de transport en voiture ou en bus peut alors sérieusement être allongé. Il faut également s’informer sur l’éventuelle fermeture du monastère (cela arrive plus fréquemment qu’on ne croit !). Encore plus s’il y a des tensions entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan voisin.
Les relations entre les autorités géorgiennes et azerbaïdjanaises peuvent être parfois houleuses et la situation entre les deux pays reste volatile, voire tendue. Car il ne faut pas oublier que le site du monastère de David Garedja se trouve à cheval entre les deux pays. Si la grande majorité du complexe est côté géorgien, une autre est en Azerbaïdjan.

Avant de vous y rendre, quitte à me répéter, les relations entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan étant plus ou moins bonnes, il faut se renseigner pour savoir si le site est ouvert. La célébrité du site attirant une manne touristique non négligeable, le monastère suscite les convoitises, en plus des susceptibilités culturelles entre les deux pays.
La délimitation de la zone frontalière est donc très régulièrement l’objet de disputes entre les deux pays. La majorité du temps, il n’y a aucun problème. Et dans le pire des cas, un soldat peut vous empêcher de traverser la frontière pour continuer votre visite (ce qui va, hélas, être mon cas…).

Pour ceux qui voudraient continuer le voyage en Azerbaïdjan, passer la frontière à ce niveau n’est pas permis. Un visa est obligatoire et on entre en Azerbaïdjan par un poste de frontière adapté.

Laisser un commentaire