Pourquoi visiter Érice ?
Érice incarne l’essence de la Sicile médiévale : un mélange envoûtant d’histoire, de paysages et de saveurs, où chaque pierre raconte une légende.
Patrimoine historique exceptionnel :
Perché à 750 m d’altitude, Érice est un village médiéval préservé depuis l’Antiquité. Ses rues pavées, ses remparts phéniciens (comme la Porta Trapani) et ses monuments témoignent de multiples influences : grecques, romaines, normandes et espagnoles. Le Castello di Venere (château normand du XIIᵉ siècle), bâti sur un temple romain dédié à Vénus, symbolise ce riche passé.
Panoramas spectaculaires :
Grâce à son altitude, Érice offre des vues à couper le souffle :
– Par temps clair, on aperçoit Trapani, les îles Égades, Pantelleria, Ustica, et même la côte tunisienne.
– Les points de vue du Giardino del Balio (jardin public) et du Quartier Espagnol sont incontournables pour admirer le coucher de soleil sur la Méditerranée.
Authenticité médiévale :
Surnommée la “ville aux cent églises”, Érice abrite des édifices religieux remarquables comme le Duomo dell’Assunta (1314), mélange de gothique et d’art sicilien, ou l’église San Giuliano normande. Ses ruelles labyrinthiques, bordées d’ateliers d’artisanat (céramiques, tissus), invitent à une flânerie hors du temps.
Gastronomie et douceurs locales :
– Pâtisseries traditionnelles : dégustez les genovesi (choux à la crème) chez Maria Grammatico, dont la recette remonte au XVIIᵉ siècle.
– Cuisine sicilienne : restaurants comme Osteria di Venere ou*Gli Archi di San Carlo proposent des spécialités comme le couscous de poisson trapanais ou le fricco (agneau).
Comment visiter Érice ?
Accès au village :
– Funiculaire depuis Trapani : trajet panoramique de 10 min (9,50 € A/R). Départ toutes les 15-30 min (éviter les lundis, souvent fermé pour maintenance).
– Voiture : depuis Trapani (15 km, 30 min). Route sinueuse mais bien aménagée. Parking payant près de Porta Trapani (2 €/h).
– Depuis Palerme (120 km, 1h45) : prendre l’autoroute A29 vers Trapani, puis la SP31.
– Transport public : bus ASP depuis Trapani (3 €).
Incontournables à voir :
– Castello di Venere : entrée 5 €. Vue imprenable depuis la tour.
– Duomo dell’Assunta : montez au clocher pour un panorama sur le village.
– Musée Cordici : sculptures et manuscrits antiques retraçant l’histoire locale.
– Giardino del Balio : jardins paisibles avec vue sur la Torre Pepoli (XIXᵉ siècle).
– Quartier Espagnol : ruines d’un château inachevé et points de vue sur San Vito Lo Capo.
Pass touristiques économiques :
– Erice Pass (16 €) : accès au château, musée Cordici, jardins du Balio et sites religieux.
– Fondazione Erice Arte (8 €) : version light incluant les principaux monuments.
Activités autour d’Érice :
– Trapani : découvrez les marais salants classés réserve naturelle (habitat de flamants roses) et le centre historique.
– Excursions en mer : croisière vers les îles Égades (59 €) ou randonnée au Monte Cofano.
– Segesta : site archéologique avec temple grec, combinable en excursion depuis Palerme.
De la baie de Trapani au sommet du village d'Erice, la Sicile se dévoile
Jeudi 7 juillet. Lever de bonne heure. Départ de Selinonte pour mettre le cap à l’ouest. L’extrémité de la botte sicilienne. Erice et son piton rocheux.
Il est un peu plus de huit heures quand nous commençons l’ascension. Ventre noué. Sensation de vertige. L’accès au village se fait par une route en lacets. 700 mètres de montée depuis le bord de mer. De la caillasse sur la route et pas de parapets. Des gouttes de sueur perlent sur mon front. Rester concentré et ne pas regarder vers le précipice. Léa angoisse. Merde, le ravin fait flipper, c’est clair. Pas la peine d’essayer de faire demi-tour. Il y a à peine la place de croiser une autre voiture.
Après vingt bonnes minutes de montée, nous y sommes. Les muscles se détendent. Le ventre aussi. Et hop ! Deux pièces dans l’horodateur et nous laissons la voiture au parking central. Vive la marche à pied.
Deux possibilités s’offrent à nous : la visite du village ou l’aller-retour vers Trapani en funiculaire. Un peu de détente nous fera du bien. Va pour le funiculaire ! Vue merveilleuse sur la baie de Trapani. Le vent secoue les cabines, mais cette fois-ci pas de commentaires stupides dans les oreilles. Sous nos pieds, la ville de béton s’enfonce dans le bleu de la mer. Impressionnant.
Retour sur la terre ferme. Il n’est que 10 heures et demi, mais il fait déjà chaud. Marcher sous la canicule n’enchante pas Léa. Moi non plus. Un petit train se propose de nous faire faire un petit tour du village. On grimpe à bord et en voiture Simone ! Erice dévoile tous ses charmes. Les wagons peinent dans les montées. Nous avons tout le temps d’apprécier le paysage. La baie d’Erice est de toute beauté. Un pic rocheux se dresse au milieu de la mer. Fantastique !
Les petites maisons de pierre forment un étroit labyrinthe. L’ombre apaise les effets de la cacicule. La mer Méditerranée se pare de ses plus beaux atours. Son bleu est saisissant.
3.000 ans nous contemplent. Selon la légende, la ville aurait été créée par Erice, le fils de Vénus et de Bute, le roi des Elymes, il y a bien longtemps. La ville d’Erice était le siège d’un culte voué à une déesse-mère (créatrice de l’univers, promotrice de la vie) pour les Phéniciens, les Grecs et les Romains. Ironie du sort, des prostituées sacrées accomplissaient l’acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage ! Plus tard, elle fut une grande base carthaginoise aux VIe et Ve siècles siècles av. J.-C.
Au sommet du village, se dresse une église fortifiée du XIVe siècle et son campanile. A nous donner le tournis !
