Pourquoi visiter le palais des Normands et la chapelle Palatine ?
Joyau architectural unique au monde :
– Fusion culturelle : symbole du mélange arabo-normand-byzantin, la chapelle Palatine (1132) combine des mosaïques byzantines, un plafond à muqarnas islamique et des structures romanes. Ses décors illustrent la coexistence des cultures méditerranéennes sous Roger II.
– Patrimoine UNESCO : Inscrits depuis 2015 au patrimoine mondial, ces monuments incarnent l’apogée de l’art sicilien médiéval.
Trésors historiques et artistiques :
– Mosaïques byzantines : la chapelle abrite des mosaïques du XIIᵉ siècle, dont le célèbre Christ Pantocrator dans l’abside, reconnu pour son éclat doré et sa finesse.
– Plafond à muqarnas : chef-d’œuvre d’artisans égyptiens, ce plafond en bois sculpté forme un réseau d’alvéoles géométriques, unique en Europe.
– Tombes et symboles royaux : le palais conserve le trône de Roger II et les appartements royaux décorés de fresques, témoignant du faste de la cour normande.
Témoignage vivant de l’histoire sicilienne :
– Site multicouche : bâti sur un fort punique (VIIᵉ siècle av. J.-C.), puis transformé par les Arabes avant les Normands, le palais illustre 3 000 ans d’histoire.
– Fonction politique continue : siège de l’Assemblée régionale sicilienne, il incarne la permanence du pouvoir depuis le Moyen Âge.
Pourquoi visiter le palais des Normands et la chapelle Palatine ?
Accès et horaires (2025) :
– Horaires : lundi-jeudi : 8h30–14h30 (dernière entrée à 14h30). Vendredi-samedi : 8h30–16h30 (dernière entrée à 16h30). Dimanche/fériés : 8h30–9h30 et 11h30–12h30.
– Transport : bus lignes 101, 102, 104, 105, 118 (arrêt Indipendenza ou Palazzo Reale-Orleans).
– 15–20 min à pied depuis la gare centrale ou Quattro Canti .
Billets et tarifs (2025) :
– Plein tarif : 15,50–19€ (Chapelle Palatine + jardins + expositions)
-Réduit (18–25 ans) : 17€.
– Famille/enfants : 2–11€. Gratuit -13 ans.
– Réservation obligatoire en ligne sur [federicosecondo.org](https://www.federicosecondo.org/) pour éviter les files (jusqu’à 1h d’attente).
Conseils pratiques :
– Les appartements royaux et la Tour Pisana sont inaccessibles mardi-mercredi-jeudi pendant les sessions parlementaires.
– Temps de visite : prévoyez 2h minimum (3h avec les expositions). Arrivez à l’ouverture pour profiter des lieux sans foule.
Points incontournables :
– Chapelle Palatine : mosaïques du Christ Pantocrator, plafond à muqarnas, et trône royal.
– Appartements royaux : salle d’Hercule (fresques néoclassiques) et salon de Roger (mosaïques médiévales).
– Jardins et cours : oasis de verdure avec vestiges romains et fontaines.
– Toits de la cathédrale : à 10 min à pied, vue panoramique sur Palerme (entrée séparée, 5€).
Palerme, la palais des Normands et la chapelle Palatine
Mardi 5 juillet. 10 heures passées. Il est grand temps de visiter le chef-d’œuvre de Palerme. Le palais des Normands dresse sa forteresse dans l’azur du ciel sicilien. Sa couleur sable retient les rayons du soleil. Objet de tentation, de pouvoir et de conquête. Du haut de ses murailles, deux millénaires nous contemplent. Tour à tour forteresse punique, fort romain, château des émirs arabes puis résidence des rois normands au XIIe siècle.




À lui tout seul, le palais est un raccourci de l’histoire de la Sicile : domination carthaginoise, puis conquête romaine, domination byzantine pendant trois siècles après la chute de l’empire romain, deux cents ans d’occupation arabe, la reconquête normande vers la fin de l’an mille, puis deux cents ans plus tard, la domination espagnole.




La cour du palais s’élève sur trois niveaux. L’empreinte de la renaissance espagnole est encore bien présente. Délicatesse des cours Marqueda et de la fontaine. Triples galeries à arcade. Un bijou. Les tours normandes ont été démolies, mais il reste encore la tour Pisane et la salle de Roger II. Sans oublier le chef-d’œuvre de l’art arabo-normand : la chapelle palatine. L’empreinte de la forteresse arabe est encore là, masquant le gros œuvre carthaginois !




Après un dernier coup d’œil à la triple galerie d’arcades de la cour Marqueda, cap vers le bijou du palais des Normands : la chapelle Palatine. Sans doute la plus belle du monde avec la chapelle Sixtine, au Vatican. Commencée par Roger II et consacrée 8 ans plus tard. Dédiée à Saint-Pierre, elle aussi. Un sommet incontesté de l’art arabo-normand.
Enclave protégée au cœur du palais, elle a traversé les siècles sans subir de transformations. L’intérieur est tapissé d’impressionnantes mosaïques byzantines sur fond or. Le Christ nous contemple. Les saints et les apôtres. Des arcs romans et la magnificence qui dégueule de partout. On est à mille lieues du style dépouillé qui régnait à la même époque dans le reste de l’Europe. L’empreinte arabe est partout. L’héritage byzantin coule des murs. Les épisodes de la Bible s’enchaînent avec un luxe de détails. La fusion de l’Orient et de l’Occident touche au sublime.




Les peintures des caissons symbolisent la vie après la mort et les délices du Paradis. Exceptionnel dans l’art islamique.
Une nef à trois vaisseaux partagés par des colonnes à chapiteaux corinthiens. Un chœur à trois absides. Un portique à quatre arcades surmonté d’une coupole. C’est beau. Léa en reste sans voix. Douleurs dans la nuque à force de tordre le cou.
Et que dire des mosaïques de la grande coupole organisées autour du Christ Pantocrator ? Les figures de l’Ancien et du Nouveau testament s’entrelacent et se croisent dans une ronde dégoulinante d’or. Le Christ en majesté règne en maître sur son trône royal. Des coussins rappellent l’influence arabe. Magique.





