You are currently viewing Pushkar, un moment de méditation autour des ghâts

Pushkar, un moment de méditation autour des ghâts

Pourquoi visiter Pushkar ?

Visiter Pushkar est une expérience unique en Inde, mêlant spiritualité intense, paysage serein et une atmosphère de petite ville colorée aux racines profondes. 

Un des lieux les plus sacrés de l’hindouisme

La raison première de visiter Pushkar est son statut de lieu de pèlerinage majeur. La ville s’est construite autour du lac Pushkar, réputé avoir été créé par une larme tombée de l’œil du dieu Brahma. C’est l’un des très rares temples au monde dédié à Brahma, le dieu créateur. Des milliers de pèlerins viennent chaque jour se baigner dans les ghats (escaliers) du lac pour laver leurs péchés. L’atmosphère est empreinte de dévotion, particulièrement au lever et au coucher du soleil lors des cérémonies aarti

Une atmosphère paisible

Contrairement aux villes indiennes trépidantes, Pushkar dégage une sérénité relative. La ville est petite, sans circulation automobile dans son cœur, ce qui permet de flâner agréablement. Son architecture traditionnelle du Rajasthan, avec ses maisons blanches aux fenêtres et balcons finement sculptés, ses ruelles étroites et ses bazars animés, en fait un lieu photogénique et charmant. La vue depuis le temple de Savitri  offre un panorama magnifique sur le lac et la ville entourée de collines.

Le marché aux chameaux

Une fois par an (en octobre-novembre), Pushkar accueille l’une des plus grandes foires aux chameaux du monde. Pendant une semaine, la ville se transforme en un immense campement coloré où des milliers d’éleveurs viennent acheter, vendre et parader avec leurs bêtes. C’est un événement culturel spectaculaire, avec des courses de chameaux, des concours de beauté, des danses folkloriques et une effervescence unique.

Une ambiance bohème

Pushkar attire depuis longtemps les voyageurs en quête de spiritualité, ce qui lui a donné une identité bohème internationale. On y trouve de nombreux cafés, restaurants végétariens, boutiques d’artisanat et petits hôtels à l’atmosphère détendue. La ville est réputée pour son artisanat : cuir brodé, bijoux en argent, vêtements ethniques, objets de culte et peintures mandala.

Une ville à l’ambiance particulière

Pushkar est une ville sainte végétarienne et sans alcool. Ces règles, respectées par tous les établissements, contribuent à son atmosphère paisible et familiale. Cela en fait aussi une destination où l’on peut manger en toute confiance. La combinaison de cette spiritualité omniprésente, de la beauté du lac, de l’architecture traditionnelle et de l’accueil chaleureux des habitants crée une expérience sensorielle et humaine particulièrement apaisante et enrichissante. Pushkar est étape où l’on se ressource avant de repartir vers l’agitation du Rajasthan.

Comment visiter Pushkar ?

Accès, réglementation et préparation

Pushkar est accessible depuis Ajmer, située à seulement 15 km. Depuis la gare routière ou la gare d’Ajmer, des taxis et rickshaws font régulièrement la navette. Aucune voiture privée n’est autorisée à entrer dans le centre-ville sacré ; vous devrez vous arrêter à l’entrée et continuer à pied ou en rickshaw à pédales. Pushkar est une ville sainte végétarienne et sans alcool : il est interdit d’y consommer ou d’y vendre de la viande, des œufs et de l’alcool. Une tenue modeste est exigée pour accéder aux temples et aux ghâts. Prévoyez de retirer vos chaussures avant d’approcher du lac.

Visite du lac sacré et des ghâts

Le cœur de Pushkar est son lac en forme de croissant, entouré de plus de 400 ghâts. La visite commence par une circumambulation (parikrama) des berges, une marche d’environ 45 minutes qui permet de sentir l’atmosphère dévotionnelle. Les pèlerins se baignent dans l’eau sacrée ; en tant que non-hindou, vous pouvez assister aux rituels depuis les marches, mais la baignade n’est pas autorisée pour les étrangers. Le moment le plus magique est la cérémonie d’aarti du soir (puja) au Brahma Ghat, où des lampes à huile sont agitées face au lac au son des mantras. 

Temples principaux et points de vue

Le temple de Brahma (Jagatpita Brahma Mandir) est l’un des rares au monde dédié au dieu créateur. L’accès est autorisé aux non-hindouïs, mais sous conditions strictes de silence et de dévotion. Le temple de Savitri, dédié à l’épouse de Brahma, est perché sur une colline. On y accède par un sentier de marche raide (environ 650 marches, 1h de montée) ou par un téléphérique payant. La vue depuis le sommet au lever ou au coucher du soleil est spectaculaire. Explorez aussi les petits temples nichés dans les ruelles, comme le temple de Varaha dédié à l’avatar sanglier de Vishnou.

Artisanat, marché et vie quotidienne

Les ruelles de Pushkar regorgent de boutiques d’artisanat réputé : sacs et chaussures en cuir brodé, bijoux en argent tribal, vêtements de coton imprimé, instruments de musique, encens et peintures mandala. Le marché principal (Sadar Bazaar) est idéal pour le shopping. Goûtez à la cuisine végétarienne locale dans les rooftop restaurants, comme la spécialité malpua (crêpe sucrée) ou le lassi. Si vous visitez pendant la foire aux chameaux de Pushkar, prévoyez hébergement et transport bien à l’avance.

Conseils pratiques :

Prévoyez 2 à 3 jours pour découvrir Pushkar sans précipitation. Le meilleur moment pour les photos au lac est tôt le matin. Pour éviter la chaleur, visitez les temples en début de journée.

Pushkar, un moment de méditation autour des ghâts

Lundi 1er mai. Après une bonne petite sieste bien méritée, Sonu vient me chercher à mon hôtel pour m’emmener à une dizaine de kilomètres de là, loin du tumulte d’Ajmer, dans la petite ville de Pushkar. Pas de grande mégalopole ici, juste une petite cité blanche lovée autour de son lac et de ses ghâts où se rassemblent les Hindous pour prier et invoquer leurs dieux.

Ici, on est bien loin de la ferveur grouillante d’Ajmer. Et pourtant, Pushkar est bien une ville sainte pour les Hindous. Du coup, les vaches sont ici encore plus sacrées qu’ailleurs et se baladent gentiment à travers toutes les rues de la cité, quand elles ne viennent pas profiter des terrasses aménagées autour du lac sacré.

Car c’est bien ce fameux lac que viennent vénérer les Hindous. Venir une fois à Pushkar dans sa vie équivaut à 100 pèlerinages n’importe où ailleurs ! Les eaux du lac sont entourées de 52 ghâts. Elles sont réputées pour laver les hommes de tous leurs péchés, et même de guérir des maladies de peau… Euhhh… À voir la saleté des eaux, j’en doute quand même un peu. Mais bon, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Chaque ghât autour du lac possède son entrée monumentale. Porte sacrée où s’ébattent les quelques vaches du coin.

Tout autour du lac, en s’éloignant un peu des berges, des dizaines et des dizaines de temples se dressent sous le soleil de Pushkar. Le Old Ranji Temple, construit en 1844 au milieu d’une vaste cour abrite en son sein de nombreuses écoles de yoga et de danse.

Chaque matin, les croyants s’immergent dans les eaux du lac avant de cheminer vers le grand temple de Brahma, le seul au monde dédié au Créateur de l’univers, et premier dieu de la Trinité hindoue. D’où la grande ferveur qui règne ici le matin de bonne heure. Quant à l’après-midi, celle-ci est bercée par une douce langueur.

Les ghâts retrouvent alors toute leur sérénité, seulement dérangée par les quelques serviteurs qui viennent en nettoyer les berges, quelques enfants rieurs et une poignée de touristes qui viennent là, comme moi, admirer la beauté d’un site longtemps chasse gardée de nombreux hippies de la planète.
Les vaches profitent de ce moment pour se protéger du soleil, tandis que des serviteurs balayent les escaliers du ghât.

Je profite de ce moment pour aller prendre un verre à la terrasse d’un des nombreux cafés aménagés autour du lac. Depuis ici, on peut admirer le lac dans toute sa splendeur et découvrir ainsi les 52 ghâts aménagés autour de ses berges.

Après ce bon moment, je fais encore un petit tour du lac à travers la rue principale qui fait le tour du lac, prenant quelques clichés au hasard des marchands ambulants qui gagnent leur vie de la générosité des pèlerins. Et de leur soif aussi ! Comme ce marchand de jus de canne à sucre.

En retournant vers la porte principale du site, impossible de passer à côté de cet immense temple hindou gardé et surveillé par des hommes en armes. Interdiction de pénétrer à l’intérieur pour qui n’est pas de religion hindoue.

Une femme balaye ses marches dans l’éclat du soleil de cette fin d’après-midi.

Un peu plus loin, face au temple Sikh où m’attend Sonu, c’est une autre femme qui vient ici vendre ses tiges de canne à sucre moyennant quelques roupies.

Enfin, je retrouve Sonu qui a profité de ce moment pour aller prier et manger au temple Sikh. Le temps de me laver les pieds et je vais avec lui visiter ce temple où chacun est le bienvenu, et ce, quelle que soit sa religion. Un vrai moment de bonheur qui vaut bien une belle photo-souvenir.

Laisser un commentaire