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Retour aux lacs de Koruldi, lever de soleil sur le Grand Caucase

Pourquoi faire le trek des lacs de Koruldi ?

Au cœur Grand Caucase géorgien

Entreprendre le trek des lacs de Koruldi en Svanétie est bien plus qu’une simple randonnée ; c’est une quête qui vous conduit au cœur des paysages les plus épiques et les plus purs du Grand Caucase géorgien. Ce trek exigeant mais accessible en une journée depuis Mestia offre une expérience qui résume l’essence même de cette région sauvage : la rencontre entre la nature minérale, la culture préservée des Svans et un sentiment d’accomplissement personnel.

Une vue incroyable sur les deux lacs de Koruldi

La récompense ultime de l’ascension est la vue panoramique absolument spectaculaire depuis le plateau supérieur. À une altitude de 2 850 mètres, les deux lacs de Koruldi, aux eaux émeraude et turquoise, se nichent dans un cirque minéral. Leur reflet capte l’image presque irréelle de la reine des montagnes du Caucase, le mont Ouchba (4 710 m), dont les deux sommets jumeaux se dressent dans une verticalité vertigineuse. De ce point de vue, l’ensemble de la chaîne du Grand Caucase se déploie devant vous, un panorama à 360 degrés qui est l’un des plus grandioses de toute la Géorgie et qui justifie à lui seul tous les efforts consentis.

Une superbe ascension

Le sentier en lui-même est un voyage à travers les strates de la Svanétie. Il débute dans les forêts de conifères, traverse des prairies alpines parsemées de fleurs sauvages en été et serpente le long de torrents tumultueux. Le chemin est ponctué de koshkebi, ces tours de défense svanes médiévales en pierre qui rappellent que l’on marche dans une région au passé farouchement indépendant. Cette randonnée est une immersion totale dans un écosystème préservé et une culture unique, où chaque pas vous éloigne du monde moderne pour vous rapprocher de l’essentiel.

Réalisable en une journée

Enfin, ce trek offre une alternative parfaite aux itinéraires plus longs comme celui de Mestia à Ouchgouli. Réalisable à la journée, il ne nécessite pas de portage lourd ni de logistique complexe, tout en procurant une sensation d’aventure authentique. Que vous soyez un randonneur aguerri en quête de sommets ou un voyageur en recherche de beauté pure, les lacs de Koruldi vous offriront un moment d’une intensité rare, où la majesté de la nature et le silence de la haute montagne créent un sentiment de plénitude inoubliable. C’est une expérience qui marque durablement la mémoire.

Comment faire le trek des lacs de Koruldi ?

Logistique et accès

Le trek démarre directement depuis Mestia, la capitale de la Haute Svanétie. Le point de départ se situe près du téléphérique de Hatsvali, que vous pouvez emprunter pour gagner environ 400 mètres de dénivelé et économiser vos forces pour la suite. Sans le téléphérique, comptez sur 4 à 5 heures de montée soutenue pour atteindre les lacs. La randonnée se fait idéalement à la journée, en boucle ou en aller-retour. La meilleure période s’étend de juin à septembre, lorsque la neige a disparu et que les sentiers sont bien dégagés.

Déroulement de l’ascension

Depuis le sommet du téléphérique Hatsvali, suivez le sentier bien marqué qui monte régulièrement à travers les pâturages. Le chemin, parfois caillouteux, serpente en offrant des vues de plus en plus impressionnantes sur Mestia et les sommets environnants. Après environ 2 à 3 heures de marche depuis le départ du téléphérique, vous atteindrez le plateau des lacs de Koruldi. Le premier lac, plus petit, apparaît soudainement, suivi de près par le lac principal, d’un bleu profond, encadré par le massif de l’Ouchba. Prévoyez du temps pour vous arrêter, pique-niquer et contempler ce paysage unique.

Équipement et précautions

Même en été, l’altitude (2 850 m) implique une préparation minutieuse. Des chaussures de randonnée robustes sont indispensables, le sentier étant inégal. Prévoyez des vêtements chauds et imperméables, car la météo en montagne peut changer brutalement. Un pique-nique et au moins 2 litres d’eau par personne sont nécessaires, aucune infrastructure n’existant sur le parcours. N’oubliez pas de la crème solaire et des lunettes de soleil, l’intensité des UV étant forte en altitude.

Conseils pratiques :

Partez tôt le matin pour éviter les oracles d’après-midi et profiter d’une lumière optimale pour la photographie. Si vous êtes en forme, la descente à pied jusqu’à Mestia par un autre sentier permet de découvrir de nouveaux points de vue. Pour les moins aguerris, le téléphérique reste la solution de redescente la plus simple. Enfin, soyez attentif à l’environnement : respectez la nature préservée en emportant tous vos déchets avec vous. Cette randonnée, bien qu’exigeante, reste l’une des plus belles expériences naturelles de Géorgie.

Retour aux lacs de Koruldi, lever de soleil sur le Grand Caucase

Dimanche 10 juillet. Ce matin, lever à 4 h 30 du matin… Face à tant de beauté, j’ai décidé de retourner voir les lacs de Koruldi dont j’avais fait le trek, la veille. Plaisir de photographe. Je veux absolument découvrir ce lieu magique au moment du lever du soleil. C’est pourquoi j’ai demandé à mon hôte, Otis, s’il pouvait me ramener tout là-haut avec son 4X4. “Aucun soucis, Jean ! Si tu le veux, il faut qu’on parte au moins 45 minutes avant le lever du soleil”. Ok, banco !

Du coup, moyennant quelques euros, une quinzaine dans mon souvenir, me voici de bon matin transbahuté à bord du 4×4 d’Otis, direction les sommets et les lacs de Koruldi qu’on peut rejoindre par une piste défoncée… mais accessibles aux roues motrices. La belle affaire !

Et nous voilà donc de retour dans la longue montée et la piste défoncée, secoués de tous les côtés, les roues motrices du Toyota s’accrochant à la caillasse pour monter. Quelques minutes plus tard, nous voici arrivés à la croix de Mestia plongée encore dans une semi-obcurité. L’aube pointe déjà le bout de son nez.

Puis nous grimpons encore. Étonnamment, la piste devient moins mauvaise et le 4X4 grimpe doucement mais sûrement vers les lacs de Koruldi. Enfin, nous voici arrivés. A peine sur le sommet de la butte, je saute du 4X4, j’accroche mon trépied et je file droit vers le lac inférieur.

Là, je suis subjugué par la beauté du paysage. Nous sommes seuls au monde. Juste la silhouette du Toyota accrochée à la butte qui domine le lac. Au loin, laube monte doucement sur l’horizon. Les sommets du Caucase se détachent doucement de l’horizon bleuté, déjà presque rose.

Au-dessus de leurs pics enneigés, quelques nuages nocturnes viennent chatouiller les pics et les glaciers. Je reste bouche bée devant la beauté du paysage qui n’a du coup plus rien à voir avec le spectacle exubérant de la veille.

Détaché du monde, émergeant de la nuit, les lacs de Koruldi s’éveillent doucement, calme et tranquille. Les eaux limpides du lac forment comme un immense miroir reflétant l’aube naissante tandis qu’au loin les glaciers gigantesques du Caucase apparaissent sur les flancs des montagnes enneigées.

Je suis vraiment bouleversé par tant de beauté, et c’est mécaniquement que je chausse mon télé-objectif pour capter ces géants de glace qui émergent peu à peu de la nuit.

Calme et sérénité. Ce sont les sentiments qui m’habitent ce matin devant un tel paysage. Les eaux du lac primaire de Koruldi sont d’une limpidité extraordinaire. Nulle ride se forme sur sa surface.

Au loin, tous les sommets du Caucase blanchissent dans l’aube qui se lève, tandis qu’au-dessus de leurs dents enneigées moutonnent quelques nuages d’altitude. La beauté du paysage est renversante, d’une incroyable pureté. Une atmosphère tout à fait différente de la veille quand nous étions là dans l’après-midi.

D’une incroyable majesté, le lac inférieur forme comme un immense miroir d’eau dans lequel se reflètent les montagnes avoisinantes. Les berges proches, encore plongées dans la pénombre de la nuit qui s’achève, forment d’étranges bras.

Puis en prenant de la hauteur, on peut admirer le lac dans son ensemble, avec en toile de fond les monts du Caucase dont la silhouette blanche se découpe doucement dans l’aube naissante. Derrière la chaîne des montagnes, on devine au loin le soleil qui s’est déjà levé, frappant les premières pentes des montagnes placées à l’Est.

En zoomant un peu, je parviens à capter les premières lueurs de l’aube, tandis qu’au premier plan les derniers nuages de la nuit se reflètent dans les eaux du lac. Le ciel s’éclaircit enfin. Le soleil s’est déjà levé dans le dos des montagnes, mais caché encore par les géants proches du lac, il ne pointe pas encore le bout de son nez.

En attendant, je me déplace un peu pour multiplier les prises de vue et les diversifier. Au sud du lac, quelques plaques de neige et de glace subsistent et un étroit passage de prairie alpine permet de passer d’un lac à l’autre.

Je m’engage aussitôt dans le chemin, laissant le lac inérieur dans mon dos pour aller rejoindre une petite butée où j’ai vu que quelques campeurs se tenaient là. La vue est peut-être plus belle par là… Allons-y faire un tour, pourquoi pas ?

Je laisse les petites tentes jaunes et rouges sur ma droite et continue le chemin, cap plein sud, en direction des montagnes du Petit Caucase. J’ai beau grimper au sommet de la butte où se tenaient il y a un instant les campeurs, je ne trouve pas une meilleure vue que celle que j’avais sur les rives du lac primaire.

En tounant ma caméra légèrement sur la droite, je peux apercevoir les deux tentes plantées sur les rives du lac inférieur, le même qui, la veille, était investi par les troupeaux de vaches.

Dans ma tête, je me dis qu’il y a sans doute des endroits plus horribles pour camper. Ce lieu est véritablement magique. Mais dieu que ces campeurs ont dû avoir froid cette nuit ! Je prends encore quelques photos de ce sublime paysage, puis je décide de retourner à l’endroit où je me tenais pour attendre le lever du soleil.

Au passage, je m’arrête pour réaliser quelques clichés, notamment de ces plaques de neige et de glace dispersées au hasard de la prairie, en premier plan des montagnes du Caucase émergeant du petit jour.

Le jour se lève peu à peu sur les monts du Caucase. Mais depuis la cuvette des lacs de Koruldi, le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez. Mais il est déjà là, bien sûr. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer la corolle de nuages qui moutonnent dans le ciel, tous teintés d’une belle couleur blonde. Une chose est sûre : d’en haut, on a une vue époustouflante, sur l’Ouchba et sur la vallée. 

C’est en vous contant mon retour dans ce paysage sublime que je m’aperçois que je ne vous ai pas parlé encore du célèbre mont Ouchba, sans doute l’une des plus belles montagnes du monde avec ses deux dents, qui n’est pas sans rappeler le Fitz Roy, en Argentine, que j’ai eu la chance d’admirer.

Le mont Ouchba est l’un des sommets les plus remarquables des montagnes du Caucase. Il est situé juste au sud de la frontière avec la région de Kabardino-Balkarie en Russie.

Bien qu’il ne se classe pas parmi les 10 plus hauts sommets de la chaîne, Ushba est connu comme le “Cervin du Caucase” pour son double sommet pittoresque en forme de flèche. En raison de son profil escarpé et de son climat instable, Ushba est considérée par de nombreux alpinistes comme l’ascension la plus difficile du Caucase.

Dans la mythologie géorgienne, Ushba était considérée comme la demeure de la déesse chasseuse Dali. Le sommet sud d’Ushba est légèrement plus haut que son sommet nord, qui a une altitude de 4 690 m.

Le sommet nord a été escaladé pour la première fois en 1888 par John Garford Cokklin et Ulrich Almer, tandis que le sommet sud a vu sa première ascension en 1903 par une expédition germano-suisse-autrichienne dirigée par B. Rickmer-Rickmers.

Le sommet nord d’Ushba est plus accessible que le sommet sud: la route standard, la crête nord-est, monte du côté russe de la chaîne à un haut plateau et de là au sommet.

Par conséquent, une ascension au sommet sur cet itinéraire implique techniquement de traverser la frontière. Avant la découverte à la fin des années 1980 du pic 4810 m de 4810 m, à Karavshin, Ushba, avec Chatyn-Tau et Free Korea Peak au Kirghizistan, étaient considérés comme l’un des sommets les plus difficiles et les plus prestigieux à gravir dans l’ex-Union soviétique.

En août 2012, des orages ont rendu l’ascension d’Ushba périlleuse. Un alpiniste est mort et un autre, Andranik Miribyan, est resté coincé près du sommet pendant quatre jours après avoir été piégé sur une corniche par de fortes chutes de neige. En raison des vents violents, les sauveteurs n’ont pas pu l’atteindre par hélicoptère et Andranik a pris la décision de descendre la montagne, bien qu’il n’ait pas de piolet après sa rupture lors du déneigement.

Les touristes russes Victoria Bushuyeva, 30 ans, et Andrey Sidorov, 36 ans, ont disparu à Ouchba en septembre 2013.

Si le lieu de naissance de l’alpinisme technique est le Cervin dans les Alpes, en ce qui concerne la Russie et la Géorgie, on peut dire sans aucun doute que l’alpinisme technique a pris naissance au mont Ushba dans le Caucase.

La silhouette majestueuse de cette montagne fascine le regard. La précision géométrique des formes et les proportions énormes de cette montagne caucasienne mondialement connue ne laissent aucun doute – la voici, la reine du Caucase, montagne majestueuse, inaccessible, volontaire et fière – Ushba.

Ushba – la montagne la plus belle et la plus difficile du Caucase, la reine, qui règne fièrement au-dessus de la chaîne de montagnes principale du Caucase est une montagne mythique pour les alpinistes.

Toute l’histoire de l’alpinisme russe est profondément liée à ce mot étrange – Ushba, la montagne au nom étrange et quelque peu dérangeant, que même les habitants – les Svanétiens, qui vivent au pied de celle-ci, ne peuvent pas expliquer clairement.

Pendant longtemps, la route normale nord d’Ushba était la route la plus populaire et la plus fréquemment escaladée d’Ushba – l’approche se faisait normalement via la cascade de glace d’Ushba depuis le nord (Russie). Maintenant, cette route d’une beauté exceptionnelle est devenue interdite du côté nord – comme Ushba est située dans l’éperon sud de la chaîne de montagnes du Caucase et sur le territoire de la Géorgie, car escalader cette montagne, c’est franchir la frontière russe et violer la loi.

Retour sur la colline qui domine les lacs de Koruldi, à l’endroit même où je me tenais hier. Le soleil n’est pas encore apparu derrière les géants de glace, mais ses rayons sont déjà visible de l’autre côté de la montagne où les flancs ouest de la chaîne du Caucase prend déjà un bain de soleil.

Je comprends alors pourquoi les plaques de glace et de neige subsiste de ce côté-ci de la montagne… Le soleil n’y est présent qu’à certains moments de la journée.

Reprenons le cours de l’ascension de l’Ouchba. Normalement l’ascension depuis la Russie prend 5 à 7 jours. Le même itinéraire par la crête nord est assez fréquemment escaladé depuis la Géorgie via le glacier Ushba.

Le sommet nord d’Ushba (4690 m) a été escaladé pour la première fois en 1888 par John Garford Cokkin et le guide de montagne Ulrich Almer. Le sommet sud (4710 m) a été escaladé 15 ans après celui du nord – en 1903 par l’équipe conjointe d’alpinistes allemands, suisses et autrichiens sous le commandement de B. Rickmer-Rickmers.

En août 2010, la cascade de glace d’Ouchba s’est effondrée de la partie médiane au plateau supérieur et tenter de l’escalader depuis le nord entraînera sûrement la mort. Il n’y a plus d’accès possible du côté russe !

Jusqu’en 2010, il y avait deux moyens de base pour se rendre à la base d’Ushba – le premier et le plus populaire venait de Russie (bien que ce soit illégal – ce faisant, vous traversez la frontière russo-géorgienne), et l’autre chemin est de Géorgie.

Le massif d’Ushba est l’une des parties les plus hautes et les plus glaciaires de la chaîne de montagnes principale du Caucase et, d’une manière ou d’une autre, il attire le mauvais temps.

La région est appelée par les grimpeurs The Rotten Corner en raison de ses conditions météorologiques imprévisibles et difficiles.

Le Caucase appartient au domaine alpin, caractérisé ici par la surrection de très hautes chaînes, l’effondrement de profonds bassins, des montées volcaniques de grande puissance. La chaîne du Caucase proprement dite s’oppose, par sa relative simplicité, aux chaînes, plateaux et vallées du Caucase du Sud, plus complexes.

Rendu célèbre par les récits d’explorations, les souvenirs littéraires, les légendes mystérieuses qui lui sont attachées, le Caucase est une barre difficilement franchissable culminant à plus de 5 600 m, s’étirant de la mer Noire à la Caspienne sur plus de 1 200 km. Il domine, au nord, le pays des steppes sauvages du Kouban et de Nogaïsk et, au sud, les dépressions fertiles du Rion et de la Koura.

C’est un monde de sommets longtemps inviolés, de plateaux pelés, de hautes vallées isolées. Du point de vue géologique, le Caucase représente un chaînon externe de l’édifice alpin de l’Eurasie.

Découpé par de profonds accidents longitudinaux, il se compose du Grand Caucase (Bolchoï Kavkaz), trait dominant, rectiligne, long de 1 300 km et large de 150 à 200 km, d’une zone intermédiaire de Transcaucasie du Nord et, au-delà, du Petit Caucase (Malyï Kavkaz), plus court et plus complexe que le Grand Caucase. Cet ensemble, dont la largeur totale atteint 400 km, est buté au nord par la plate-forme précambrienne russe et par la plate-forme épihercynienne du Précaucase.

Découpé en régions simplement définies par la nature du relief et l’appartenance ethnique, le Caucase a été longtemps un foyer d’endémismes et le refuge de sociétés archaïques et belliqueuses dont certaines ont combattu la politique impériale russe d’expansion vers les mers chaudes.

Fidèle en cela à la politique tsariste, le pouvoir soviétique s’est attaché à contrôler et à soumettre, à partir des années 1920, les particularismes locaux. Ceux-ci, nourris de l’arbitraire des déplacements de population ainsi que des redécoupages territoriaux effectués sur des bases ethniques, ont resurgi avec d’autant plus de virulence à l’heure de la dislocation de l’URSS et du relatif et temporaire effacement de la Russie.

Trois républiques socialistes soviétiques, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie, situées au sud du massif, ont choisi l’indépendance au début des années 1990, alors que le nord restait dans la Fédération de Russie. Cet éclatement du Caucase a profondément modifié les équilibres de la région.

Enfin le miracle se produit. Les premiers rayons du soleil se détachent de la montagne qui se dresse face aux lacs de Koruldi. Le spectacle est grandiose et je me sens bien évidemment privilégié de pouvoir assister à un tel lever de soleil.

J’ai parcouru bien des mondes sur cette terre, mais il faut bien le reconnaître, je suis particulièrement touché par ces montagnes du Caucase qui sont d’une beauté sans nom.

Avec ce soleil levant, ces rayons qui viennent brusquement percuter le paysage, les flancs encore enneigés du lac… Le spectacle est éblouissant. Je reste sans voix devant une telle beauté et je ne regrette pas de m’être levé si tôt pour assister à un tel spectacle.

L’histoire du Caucase explique l’hétérogénéité de sa population actuelle. Autochtones réfugiés dans la montagne, envahisseurs de toutes origines, tour à tour fixés dans le pays et refoulés par les vagues suivantes, fugitifs échappés à de plus lointaines convulsions politiques ont constitué cette toile bigarrée de races et de langues : le seul Daghestan avec ses trente langues en est un bon exemple.

Diversité mais non disparité culturelle : dans le cadre géographique du Caucase, surtout dans les montagnes du Nord, s’est formée une civilisation bien spécifique.

Les reliefs du Grand Caucase sont d’une rare beauté. On y trouve notamment les plus hauts sommets d’Europe. Le Mont Blanc est ainsi battu par l’Elbrous (5642 mètres) ou encore le Kazbek (5033 mètres).

Mais la région est aussi connue pour son instabilité. Politique d’abord, puisque les inimitiés régionales sont légion et, par conséquent, les frontières difficilement franchissables. Sismique ensuite. Certaines portions du Caucase sont en effet sujettes à de forts tremblements de terre.

Des phénomènes qui vont de pair avec une surrection active et prononcée de cette chaîne en plusieurs endroits, supérieure à celle des Alpes.

Il s’agit ainsi aujourd’hui de mieux comprendre comment, dans la région, se traduit la collision entre les plaques arabique et européenne, comment la sismicité est liée au système complexe des failles majeures, de quelle manière ces dernières ont modelé la topographie et, bien évidemment, comment les différentes unités tectoniques se sont agencées tout au long du processus de plissement et de chevauchement.

Les reliefs du Caucase, comme ceux des Alpes, sont récents en termes géologiques et datent de quelque 15 à 5 millions d’années. Mais alors que c’est essentiellement la subduction de la plaque africaine sous la plaque européenne qui a entraîné la surrection alpine, c’est la plaque arabique qui est à l’origine de la collision caucasienne.

Autre précision: si le Petit Caucase résulte directement de cette subduction, le Grand Caucase, lui, a ajouté à ce mouvement global la fermeture d’un immense bassin sédimentaire datant de plus d’une centaine de millions d’années. Une unité tectonique qui intéresse tout particulièrement les géologues, lesquels tentent de cartographier où et comment celle-ci se retrouve dans les reliefs actuels pour mieux cerner la façon dont ces derniers se sont mis en place.

Semblable travail mêle nouveaux relevés avec compilation d’anciens travaux menés indépendamment par les différents pays impliqués.

En profitant de ce magnifique paysage, je reviens sur la description du mont Elbrouz, qui se trouve juste de l’autre côté de la frontière et que l’on peut aisément admirer depuis les lacs de Koruldi. La datation des lahars, révélateurs des événements volcaniques, ont permis de mettre en évidence un certain nombre d’éruptions récentes durant l’Holocène.

La dernière éruption du mont Elbrouz a eu lieu entre l’an 50 et 250. Aussi, aucun témoignage n’est disponible mais de nombreuses légendes ont pu naître : en dehors de celle sur Prométhée, une histoire raconte que le prince Besc’t, jaloux de ce géant qu’est l’Elbrouz, lui coupa la tête d’un coup de sabre, donnant ainsi naissance aux deux sommets.

Le caractère explosif du volcan et la fréquence de ses éruptions peuvent faire craindre pour les populations de Transcaucasie et de Ciscaucasie une nouvelle éruption qui serait dangereuse compte tenu de l’épaisse couche de glace à son sommet. L’altitude de l’Elbrouz est mesurée avec précision pour la première fois en 1813 par l’astronome russe Vichnevski qui trouve 5 650 m pour le sommet occidental.

La première ascension de l’un des sommets du mont Elbrouz est réalisée dans le cadre d’une expédition scientifique, organisée par l’Académie des sciences de Russie, sur la proposition et sous la supervision du commandant de la ligne fortifiée du Nord-Caucase, le général Emmanuel.

Il existe de nombreux itinéraires parcourant la montagne. La voie normale, dépourvue de crevasses, continue de manière quasi rectiligne sur les pentes de la montagne depuis l’extrémité du téléphérique jusqu’au sommet. L’été, il n’est pas rare de compter une centaine de personnes réaliser l’ascension par la voie normale chaque jour.

Le parcours n’est pas difficile techniquement mais physiquement éprouvant, de par la forte pente et les vents violents. Les ascensions hivernales sont rares et entreprises principalement par des alpinistes chevronnés en raison des conditions climatiques extrêmes.

Le tribut annuel moyen est de quinze à trente morts, principalement à cause du manque d’organisation, du faible équipement et de la mauvaise acclimatation entraînant le mal aigu des montagnes lors de certaines tentatives.

La voie normale, sur le versant méridional, est la plus facile, la plus sûre et la plus rapide en faisant usage des remontées mécaniques jusqu’aux refuges Garabachi proposant 11 cabines cylindriques de 6 lits chacune et un total de 80 couchettes, avec l’eau issue de la fonte du glacier en été et du chauffage électrique.

À une heure et demie de marche, à 4 157 mètres d’altitude, se trouve le refuge Diesel, proposant 50 places et construit en 2001 sur le site de l’ancien refuge des 11 accidentellement incendié le 16 août 1998. À deux heures de marche supplémentaire, la voie normale passe à proximité des rochers Pastoukhov, jusqu’où il est possible de se rendre en autoneige.

Le reste de l’ascension vers les deux pics principaux ne peut se faire qu’à pied en une dizaine d’heures. L’itinéraire est bien balisé mais il peut s’avérer risqué de s’éloigner de plus de cinquante mètres de celui-ci en raison des quelques crevasses ou en cas de sous-équipement.

Une variante permet de rejoindre le refuge Diesel depuis le camp de Glace, à 3 680 mètres d’altitude.

Une autre voie permet d’atteindre le sommet depuis Kioukiourtliou-Kolbachi (4 639 m) via le dôme de Koupol à 4 912 mètres, sur le versant occidental de la montagne.

Cet itinéraire, beaucoup plus long, est accessible soit depuis le premier tronçon du téléphérique en traversant les moraines en direction du nord-ouest via le col de Khoti Outaou puis en obliquant vers le sommet, soit depuis la vallée de Khourzouk en république de Karatchaïévo-Tcherkessie.

D’autres voies par l’est depuis la vallée, le glacier et le col d’Iryk (3 667 m), ou par le nord sont envisageables mais sont plus hasardeuses en raison de l’absence ou de l’obsolescence des aménagements.

Tandis que je publie encore quelques photos de ce magnifique lever de soleil sur les montagnes du Caucase, je continue ma petite explication sur l’escalade du mont Elbrouz. À l’époque soviétique, le mont Elbrouz abritait des compétitions de vitesse d’ascension et constituait un entraînement pour les expéditions nationales en Himalaya (1982 et 1989).

Les meilleurs alpinistes éprouvaient leur endurance durant cette épreuve prestigieuse. En septembre 1989, Vladimir Balyberdine organise la première course officielle entre le refuge et le col.

En 1990, Anatoli Boukreev établit un record en grimpant du refuge au sommet oriental en un temps de 1 heure et 47 minutes. En 2006, les meilleurs alpinistes des anciennes républiques soviétiques participent à la compétition : Denis Urubko du Kazakhstan, Sergueï Seliverstov et Alexander Kerimov du Kirghizistan, Sergueï Sourmonine de Russie.

Pour la première fois, un des itinéraires propose un dénivelé supérieur à 3 000 mètres avec un départ aux clairières d’Azaou à 2 400 mètres d’altitude et une arrivée au sommet occidental. Denis Urubko établit un temps de 3 heures 55 minutes et 58 secondes sur ce parcours.

Sur l’itinéraire partant des refuges Garabachi, Svetlana Sharipova est la meilleure féminine avec un temps de 3 heures 21 minutes et 29 secondes 45. Le 7 mai 2017, l’Équatorien Karl Egloff prend part à l’épreuve du SkyMarathon lors de la Red Fox Elbrus Race. Il remporte l’épreuve ascensionnelle de 12,2 kilomètres reliant les clairières d’Azaou jusqu’au sommet en 3 h 24 min 14 s et sans prendre le temps de célébrer sa victoire redescend aussitôt pour compléter l’aller-retour en 4 h 20 min 45 s, établissant un nouveau record.

Il est possible d’effectuer le tour du mont Elbrouz. L’itinéraire le plus facile demande entre huit et dix jours de randonnée, avec la traversée de plusieurs glaciers et le franchissement de nombreux cols.

Il démarre du village de Baksan dans la vallée du Kirtyk, passe ensuite par le col de Kirtykaouch (3 242 m), redescend vers la rivière Malka où il est possible de découvrir les chutes du Sultan d’une hauteur de quarante mètres près des sources du Jilasu, puis relie Khourzouk après le col de Bourountach (3 072 m) et enfin franchit la rivière Oullou-Kam, le col Khoti Outaou (3 456 m), le glacier d’Azaou pour redescendre vers Terskol et enfin retourner au point de départ.

À la suite de l’éclatement de l’URSS, l’entretien des refuges a pâti des enjeux politiques, remplacés par une activité plus mercantile avec la création de gros complexes hôteliers privés, offrant pour certains les soins des sources chaudes. Toutefois, cette tendance semble se résorber et les autorités ont repris les choses en main.

En septembre 2012, un abri de secours est installé sur la « selle » (Sedlov) de l’Elbrouz, entre le sommet oriental et le sommet occidental, la station EG 5300. Il s’agit alors du refuge de montagne le plus haut d’Europe. Cependant, l’abri est détruit par les vents en décembre de la même année.

En 2013, un nouvel abri d’urgence plus modeste, pouvant accueillir quatre à six personnes, est construit à 300 mètres de la station EG 5300, par la Fédération d’alpinisme de Russie.

Un parc national a été fondé en 1986 sur le versant oriental du mont Elbrouz, autour du bassin de la rivière Baksan, afin de préserver à long terme la vie sauvage tout en promouvant le tourisme. Le parc national de Prielbroussié couvre une superficie de 1 004 km2 divisée en trois zones à réglementation progressive auxquelles s’ajoute une zone tampon de 278 km2. Les glaciers recouvrent 15 % de la superficie du parc.

Pourtant, le tourisme reste un problème environnemental majeur au mont Elbrouz. Les itinéraires les plus fréquentés sont jalonnés de déchets tout le long de l’ascension, les crevasses servent de vide-ordures à ciel ouvert et les toilettes étant dans un état sanitaire déplorable, la neige est parsemée d’excréments.

Derniers moments passés au bords des lacs de Koruldi. Je ne me lasse pas d’observer le soleil apparaître au-dessus de la montagne qui domine les lacs. La neige retenue par le glacier encore formé sur les rives du lac forment d’étranges petites dunes. 

Les montagnes du Caucase se sont formées il y a 28,49 à 23,8 millions d’années à la suite d’une collision de plaques tectoniques entre la plaque arabe se déplaçant vers le nord par rapport à la plaque eurasienne. Le système montagneux forme une continuation de l’Himalaya , qui est poussé vers le haut par une zone de collision similaire avec les plaques eurasienne et indienne.

Toute la région est régulièrement soumise à de forts séismes dus à cette activité, d’autant plus que la structure de faille est complexe avec les blocs Anatolie / Turquie et Iranien coulant latéralement, ce qui empêche la subduction du bord de la plaque en progression et donc l’absence de volcans sur la chaîne de montagnes du Grand Caucase (bien que des stratovolcans tels que le mont Elbrus, le mont Kazbek et d’autres existent). Les montagnes du Petit Caucase, quant à elles, sont en grande partie d’origine volcanique.

Le plateau volcanique de Javakheti en Géorgie et les chaînes volcaniques environnantes qui s’étendent jusque dans le centre de l’Arménie comptent parmi les caractéristiques géologiques les plus jeunes et les plus instables de la région.

Les montagnes du Caucase sont composées de deux chaînes distinctes, le Grand Caucase au nord et le Petit Caucase au sud. De plus, certaines sources reconnaissent une chaîne du Caucase moyen. Les chaînes du Grand et du Petit Caucase sont reliées par la chaîne de Likhi (chaîne moyenne), qui sépare la plaine de Kolkhida de la dépression de Kura (Kura Lowland).

Au sud-est se trouvent les montagnes Talysh. Le Petit Caucase et les Hautes Terres Arméniennes constituent les Hautes Terres Transcaucasiennes.

Le Grand Caucase est la principale chaîne de montagnes du système des montagnes du Caucase. Il s’étend de l’ouest-nord-ouest à l’est-sud-est, entre la péninsule de Taman de la mer Noire et la péninsule d’Absheron de la mer Caspienne, de la réserve naturelle du Caucase aux environs de Sotchi sur la rive nord-est de la mer Noire et atteignant près de Bakou sur la Caspienne.

La frontière de la Russie avec la Géorgie et l’Azerbaïdjan s’étend sur la majeure partie de sa longueur. La route militaire géorgienne (Darial Gorge), la route militaire ossète et la route transcaucasienne traversent cette chaîne de montagnes à des altitudes allant jusqu’à 3.000 mètres.

Le Caucase occidental a été désigné site du patrimoine mondial selon les critères selon lesquels “c’est la seule grande région montagneuse d’Europe qui n’a pas subi d’impact humain significatif, contenant de vastes étendues de forêts de montagne non perturbées uniques à l’échelle européenne”.

Le Petit Caucase est la deuxième des deux principales chaînes de montagnes formant le Caucase. Il est parallèle au Grand Caucase, à une distance moyenne d’environ 100 km au sud et limite les hautes terres arméniennes du nord et du nord-est. Il est relié au Grand Caucase par la chaîne de Likh (chaîne de Suram) et séparé de celui-ci par la plaine de Kolkhida à l’ouest et la dépression de Kura (par la rivière Kura) à l’est.

Les frontières de la Géorgie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de l’Iran traversent la chaîne, bien que sa crête ne définisse généralement pas la frontière. Les montagnes du Caucase sont situées au milieu de la plaque eurasienne entre l’Europe et l’Asie.

La plaque étant géologiquement stable dans cette région, il est difficile de déterminer le tracé exact de la frontière continentale. Par conséquent, tout au long de l’histoire, la frontière a changé d’un endroit à l’autre.

Les anciens Grecs considéraient le Bosphore et les montagnes du Caucase comme la frontière de l’Europe. Plus tard, ce point de vue a changé plusieurs fois pour des raisons politiques. À l’époque des migrations et au Moyen Âge, le Bosphore et le fleuve Don divisaient les deux continents.

Après ce moment hors du temps, il est temps de rentrer. Je remonte à bord du Toyota d’Otis et nous reprenons la route de Mestia. Arrivé à la croix de Mestia, je ne résiste pas toutefois à l’envie de profiter une dernière fois du panorama. Face à moi, majestueux, impressionnant de beauté, se dressent les deux dents du sommet Ouchba.

La frontière entre l’Europe et l’Asie a été historiquement définie par l’officier militaire et géographe suédois Philip Johan von Strahlenberg, qui a suggéré que la frontière suive les sommets de l’Oural, puis le bas Emba et la côte de la mer Caspienne , avant de traverser la dépression de Kuma-Manych, qui se trouve à 300 km au nord des montagnes du Caucase.

En 1730, ce cours a été approuvé par le tsar russe et depuis lors, il a été adopté par de nombreux scientifiques. Selon cette définition, les montagnes font partie de l’Asie et selon ce point de vue, la plus haute montagne européenne est le Mont Blanc. Mais pour beaucoup, cele reste encore l’Ouchba qui me fait face.

En revanche, La Grande Encyclopédie trace clairement la frontière entre l’Europe et l’Asie au sud des deux massifs montagneux du Caucase. Elbrus et Kazbek sont ici des montagnes européennes.

En termes politiques, la division actuelle est soit considérée comme entre la Russie (Europe) d’un côté et la Géorgie , l’Arménie et l’Azerbaïdjan (Asie) de l’autre, incluant la Géorgie et l’Azerbaïdjan au sein de l’Europe mais pas l’Arménie, soit incluant tous trois nations.

Les montagnes du Caucase ont un paysage varié qui change principalement verticalement et en fonction de la distance des grands plans d’eau. La région contient des biomes allant des marais / forêts subtropicaux des basses terres aux glaciers (Caucase occidental et central) ainsi que des semi-déserts / steppes des hautes terres et des prairies alpines dans le sud (principalement l’Arménie et l’Azerbaïdjan).

Les pentes nord des montagnes du Grand Caucase sont couvertes de forêts de chênes, de charmes, d’érables et de frênes à basse altitude, tandis que les forêts de bouleaux et de pins prennent le relais à des altitudes plus élevées.

Certains des endroits/pentes les plus bas de la région sont couverts de steppes et de prairies. Les pentes du nord-ouest du Grand Caucase (Kabardino-Balkarie, Cherkessia entre autres) contiennent également des forêts d’épicéas et de sapins.

La zone alpine remplace la forêt à environ 2.000 mètres d’altitude. La ligne pergélisol/ glacier commence généralement autour de 2 800 à 3 000 mètres. Les pentes sud-est des montagnes du Grand Caucase sont recouvertes de forêts de hêtres, de chênes, d’érables, de charmes et de frênes. Les forêts de hêtres ont tendance à dominer dans les endroits plus élevés.

Les pentes sud-ouest du Grand Caucase sont couvertes de forêts colchiennes (chênes, buis, hêtres, châtaigniers , charmes, ormes) à basse altitude avec des forêts de conifères et mixtes (épicéas, sapins et hêtres) prenant le relais à des altitudes plus élevées.

La zone alpine sur les versants sud peut s’étendre jusqu’à 2 800 mètres au-dessus du niveau de la mer tandis que la ligne glacier/neige commence à 3 000-3 500 mètres.

Les versants nord et ouest des montagnes du Petit Caucase sont caractérisés à la fois par des forêts colchiennes et d’autres forêts de feuillus à des altitudes plus basses, tandis que des forêts mixtes et de conifères (principalement des épinettes et des sapins ) dominent à des altitudes plus élevées. Les forêts de hêtres sont également courantes à des altitudes plus élevées.

Les pentes sud des montagnes du Petit Caucase sont en grande partie couvertes de prairies et de steppes jusqu’à une altitude de 2 500 mètres. Les zones les plus élevées de la région contiennent également des prairies alpines.

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