Pourquoi visiter l’Andalousie ?
Visiter l’Andalousie, c’est découvrir une région où se mêlent profondément les héritages arabo-musulman, chrétien et gitan, créant une culture unique en Europe. Cette fusion se manifeste dans son architecture, sa musique, ses traditions et même dans l’atmosphère de ses villes et villages.
L’histoire omniprésente
L’histoire a laissé ici des monuments d’une beauté saisissante. L’Alhambra de Grenade, palais-forteresse nasride, est un chef-d’œuvre de l’art islamique avec ses patios raffinés et ses décorations en stuc. La Grande Mosquée-Cathédrale de Cordoue, avec sa forêt de colonnes et d’arcs bicolores, symbolise à elle seule la superposition des civilisations. La cathédrale de Séville, la plus grande gothique du monde, abrite la Giralda, ancien minaret transformé en clocher.
La diversité des paysages
Au-delà des grands sites, l’Andalousie séduit par la diversité de ses paysages. Le littoral alterne entre longues plages de sable de la Costa de la Luz et criques rocheuses de la Costa del Sol. L’intérieur des terres révèle des chaînes de montagnes comme la Sierra Nevada, des villages blancs (pueblos blancos) accrochés aux collines, et de vastes étendues d’oliviers à perte de vue. Le parc national de Doñana, sanctuaire pour la faune, complète ce tableau naturel.
Le berceau du flamenco
Le flamenco, né ici, y est bien plus qu’un spectacle : c’est une expression brute et passionnée, à vivre dans les tablaos de Séville, les caves de Jerez ou les fêtes de Grenade. Les ferias et romerías, comme la Feria de Abril à Séville ou le pèlerinage d’El Rocío, sont des explosions de couleurs, de musique et de convivialité où les traditions sont préservées.
L’art de vivre andalou
Enfin, l’art de vivre andalou est une invitation à la détente et aux plaisirs simples. Il se savoure dans les bodegas autour d’un verre de sherry, dans les bars à tapas où l’on déguste du jamón ibérique et des fritures de poisson, ou lors de longues soirées estivales. La lumière, chaude et intense, baigne les patios fleuris et les places ombragées, rythmant des journées où il fait bon prendre son temps. Visiter l’Andalousie, c’est accepter de se laisser porter par cette ambiance unique.
Comment se rendre à Séville depuis Paris ?
Liaison aérienne directe
Le moyen le plus efficace pour relier Paris à Séville est l’avion. Des vols sans escale, opérés par plusieurs compagnies, décollent quotidiennement des aéroports parisiens Charles de Gaulle ou Orly pour atteindre l’aéroport San Pablo de Séville en approximativement deux heures vingt. Une fois arrivé à Séville, le centre-ville est aisément accessible en taxi, en bus spécialisé ou en transport public en une demi-heure de trajet environ.
L’alternative ferroviaire
Le train représente une alternative plus lente mais pittoresque, impliquant nécessairement une ou plusieurs correspondances, le plus souvent à Barcelone ou Madrid. Le voyage complet, depuis une gare parisienne jusqu’à la gare Séville-Santa Justa, s’étale entre onze et quatorze heures. Il combine un trajet en TGV français jusqu’à la frontière espagnole, suivi d’un parcours en train à grande vitesse espagnol AVE. Cette solution permet d’arriver au cœur de la destination sans les contraintes des transferts aéroportuaires.
Combinaisons hybrides et l’option routière
Certains voyageurs optent pour une combinaison hybride, associant un vol à bas coût vers un aéroport espagnol comme Madrid ou Malaga, puis un trajet en train AVE pour rejoindre Séville. Cette formule peut s’avérer économique selon les périodes. La voiture personnelle, en revanche, est rarement recommandée pour ce long périple, exigeant au minimum deux jours de conduite, avec des coûts élevés en péages et carburant, pour un gain limité.
La logistique :
Le choix entre l’avion et le train doit intégrer des paramètres pratiques au-delà du seul prix du billet. Pour l’avion, il faut ajouter au temps de vol les trajets vers et depuis les aéroports, ainsi que les délais d’enregistrement et d’embarquement. Pour le train, le voyage est plus long mais le trajet entre le domicile et la gare est souvent plus simple. La réservation anticipée, plusieurs semaines ou mois à l’avance pour les deux modes de transport, est déterminante pour obtenir les tarifs les plus avantageux, notamment pendant les hautes saisons andalouses.
Séville, arrivée au cœur de la nuit dans la capitale andalouse
Samedi 22 novembre. Andalousie, de Séville à Grenade en passant par Cordoue. Voyage improvisé après mon faux départ à Sumatra. Une autre fois, j’espère. Se remettre en selle aussitôt. Billets aller-retour pris à l’arrache la veille pour le lendemain, me voilà en route pour Orly.
Parking long séjour, pas le temps et pas l’humeur pour les économies de bout de chandelles. Envie de partir et de laisser derrière moi mon voyage avorté.
Deux heures plus tard, me voici dans l’avion qui m’emmène en Andalousie. Escale expresse à Madrid. Tout juste le temps de traverser le terminal 4 et je saute dans l’avion pour Séville.
Pas de taxi qui tienne. Je préfère le bus qui file sur la voie rapide en direction du centre-ville. Le bus, ici, c’est le folklore. Les arrêts donnés par le moniteur central sont aléatoires. Le chauffeur, enfermé dans sa guérite, se concentre sur la route. Ok, j’ai compris, il va falloir que je descende un peu au hasard.
Coup de bol, descente à deux pas de l’université. Le temps de me repérer, de me tromper de sens et de retrouver les jardins de l’Alcazar, je suis enfin sur le bon chemin.
Vingt minutes plus tard, me voici à l’hôtel Don Pedro, un peu au nord du centre-ville. Quartier vivant. Trottoirs bondés et chargés des terrasses des bars à tapas. Ambiance familiale.
Les Andalous sortent dès la nuit tombée, j’en ai la preuve sous mes yeux. Passé 21 heures, difficile de se faire une place sur un morceau de zinc. Du coup, je prends l’option terrasse dans un bar de la Calle Gerona. Bière et jambon ibérico. Cool, ça commence bien ces vacances andalouses !
Bon, le temps de poser mes affaires, et je file vers le centre-ville. Simple comme bonjour. Pour rejoindre la place de la cathédrale, il suffit de descendre la calle Alhondiga et de filer tout droit à travers Corral del Rey pour rejoindre Argote de Molina et la placette où se dresse la Giralda.
Autrefois minaret de la grande mosquée sévillane, la tour transformée en clocher lance sa flèche Renaissance orangée dans la croûte épaisse de la nuit bleue andalouse. Superbe.
Pour atteindre l’entrée de la cathédrale (fermée à cette heure), il suffit de contourner l’édifice. Là, on se retrouve sur une grande place dorée par les lumières électriques. Les flancs de la cathédrale se couvrent d’une fine laine blonde. Les flashs crépitent derrière moi.
En prenant par la gauche, je remonte la nef centrale, puis accède à la Plaza del Triunfo. Tout un programme. La modestie espagnole en quelque sorte ! Les murailles de l’Alcazar se parent aussi d’une belle couverture dorée. Tout comme les Archives des Indes qui ferment la place à l’ouest.
La foule se presse sur l’avenida de la Constitucion. Noël approche et les décorations jaillissent dans le ciel. Des chanteurs de rue animent l’avenue. Les filles font claquer leurs talons sur le trottoir guindé bordé de boutiques de luxe. Bonjour à toi Andalousie ! Sors-moi de ma torpeur et tire-moi de ma torpeur. Je vais être exaucé.