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Séville, au musée des Archives des Indes

Pourquoi visiter les Archives des Indes de Séville ?

Visiter les Archives générales des Indes (Archivo General de Indias) à Séville est une expérience unique, plus intellectuelle que spectaculaire, mais essentielle pour comprendre l’impact mondial de l’Espagne des XVIe au XVIIIe siècles.

Un lieu historique et symbolique majeur

L’édifice en lui-même, situé entre la Cathédrale et l’Alcazar, est un beau palais de la Renaissance espagnole, construit à la fin du XVIe siècle pour abriter la Lonja de Mercaderes (Bourse du Commerce). Son affectation en 1785 comme dépôt central de tous les documents relatifs aux colonies espagnoles en fit un lieu symbolique du pouvoir et de la mémoire de l’empire. L’architecture sobre et imposante de Juan de Herrera sert d’écrin à l’un des fonds documentaires les plus précieux au monde sur l’exploration et la colonisation des Amériques et des Philippines.

Une collection inestimable

Les Archives conservent environ 43.000 liasses et 80 millions de pages de documents originaux. On y trouve des pièces aussi célèbres que la bulle du Pape Alexandre VI partageant le Nouveau Mondeles journaux de bord de Christophe Colomb, les plans des premières villes coloniales, les correspondances des conquistadors comme Cortés ou Pizarro, et des cartes anciennes. C’est une source primaire fondamentale pour les historiens du monde entier.

Une visite axée sur la découverte

La visite se concentre sur la magnifique salle de lecture historique (un écrin de bois et de livres) et sur une ou deux salles d’exposition permanente où sont présentés, en rotation, les documents les plus emblématiques, magnifiquement mis en scène avec des cartels explicatifs. L’accent est mis sur la dimension humaine et géopolitique de la « rencontre des mondes ».

Une  réflexion sur l’histoire globale

La visite invite à une réflexion critique sur l’expansion européenne, la colonisation, les échanges culturels et leurs conséquences tragiques. Les archives conservent à la fois la trace de l’administration impériale, du commerce (l’or, l’argent) et des questionnements de l’époque sur les droits des peuples indigènes (les Lois de Burgos). 

Une étape culturelle

Situé sur la Place du Triunfo, le bâtiment s’intègre parfaitement dans la visite du trio patrimonial UNESCO : l’Alcazar, la Cathédrale et les Archives. Après la grandeur religieuse et la splendeur palatiale, les Archives offrent un contrepoint intellectuel et intimiste. Une visite d’une heure suffit, ce qui en fait une pause culturelle idéale. Pour les passionnés d’histoire, de cartographie ou d’écriture, c’est un incontournable. 

Comment les Archives des Indes de Séville ?

Accès, horaires et organisation pratique :

L’entrée est gratuite. Le bâtiment est ouvert du lundi au samedi, de 9h30 à 17 heures, et le dimanche de 10 à 14 heures (fermé les jours fériés). Il est situé sur l’Avenida de la Constitución, entre la Cathédrale et l’Alcazar, sur la place du Triunfo. Aucune réservation n’est nécessaire pour la visite libre des espaces publics. Comptez environ 45 minutes à 1 heure pour une visite complète et attentive.

Déroulement de la visite :

La visite est simple et se concentre sur deux parties principales. D’abord, la salle d’exposition permanente au rez-de-chaussée, où sont présentés, sous verre et en rotation, quelques-uns des documents les plus précieux du fonds (cartographies anciennes, décrets royaux, lettres de conquistadors). Ensuite, l’impressionnante salle de lecture historique (salle Lonja), un vaste espace rectangulaire avec de hauts plafonds voûtés, des étagères en bois anciennes et de longues tables. C’est ici que travaillent les chercheurs. Les visiteurs peuvent y accéder et l’observer depuis un balcon ou l’entrée, dans un silence respectueux.

Documents et pièces maîtresses :

Parmi les documents phares qui peuvent être exposés, recherchez les cartographies originales du Nouveau Monde, les décrets des Rois Catholiques, les lettres de Christophe Colomb ou les rapports de Hernán Cortés. L’exposition est petite mais dense, et chaque vitrine est accompagnée d’explications contextuelles détaillées. Le véritable trésor est l’atmosphère du lieu et la prise de conscience de l’immensité des archives (plus de 80 millions de pages) conservées dans les étages non accessibles au public.

Conseils pratiques

Contextualisez votre visite : Lisez quelques lignes sur l’histoire des découvertes et le rôle de Séville avant d’y aller. 

Visitez dans l’ordre logique : Intégrez les Archives dans la visite du trio UNESCO : Alcazar (matin), puis Cathédrale (début d’après-midi), et terminez par les Archives.

Silence et respect : c’est un lieu de travail et de mémoire. 

Photographie : autorisée sans flash, mais interdite dans certaines zones (signalisation claire).

Pourquoi cette visite vaut-elle le détour ?

Cette visite est un complément essentiel à la Cathédrale et à l’Alcazar. Elle offre une clé de compréhension historique : comment Séville a administré un empire depuis ce bâtiment. Ce n’est pas un musée interactif, mais un lieu authentique de conservation. La sensation de se tenir dans la salle où des générations d’érudits ont étudié les sources primaires de l’histoire mondiale est unique. En sortant, vous aurez une vision bien plus complète de l’âge d’or de Séville. 

Séville, au musée des Archives des Indes

Dimanche 23 novembre. Avant de faire un tour du côté du Bario Santa Cruz, je décide de faire un petit crochet par le bâtiment colonial des Archives des Indes, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La vérité, c’est que celui-ci est fermé le lundi… Autant assurer le coup. Autant le dire tout de suite, la vraie richesse des Archives…, c’est son bâtiment du XVIe siècle entièrement restauré ! Sa façade bien sûr et la petite cour d’apparat qui la précède, mais aussi ses salles gigantesques et son magnifique escalier monumental en marbre.

Un des clous de la visite reste quand même la salle des cartes qui permet de se faire une petite idée du monde tel que l’imaginait Christophe Colomb, Magellan ou Amerigo Vespuci. Pour sûr, la route des Indes se situait à l’ouest ! C’est en restant le nez sur ces cartes qu’on comprend toute la dimension d’aventurier qui entourait ces grands explorateurs.

À l’étage se trouve l’une des plus importantes collections au monde d’archives navales. Un véritable trésor… Inaccessible au public forcément. Des rangées et des rangées de classeurs qui doivent renfermer l’histoire des milliers de navires qui ont conquis le nouveau monde. On peut aussi voir des plans, des carnets de voyage et autres documents sur les coutumes locales. Et même quelques poupées mexicaines !

Enfin, une immense salle richement décorée renferme une collection unique de planches animalières… Pas de photos… « Ah ok, je n’avais pas vu ».

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