You are currently viewing Taormina, la vieille ville et ses ruines antiques, la riviera sicilienne

Taormina, la vieille ville et ses ruines antiques, la riviera sicilienne

Pourquoi visiter Taormina ?

Taormina, véritable “balcon sur la Méditerranée” selon Goethe, est un joyau sicilien où histoire, paysages et culture se mêlent en un cadre spectaculaire.

Un cadre naturel époustouflant :
– Vues panoramiques : perchée à 200 m d’altitude sur le mont Tauros, la ville offre des vues imprenables sur la mer Ionienne, l’Etna fumant, et la baie de Naxos. Les points de vue du théâtre antique ou de la Piazza IX Aprile sont célèbres.
– Plages paradisiaques : Isola Bella, réserve naturelle accessible à pied ou par téléphérique, combine eaux turquoise, grottes marines (Grotta Azzurra) et snorkeling. Ses galets et reflets changeants en font une icône.

Un patrimoine historique exceptionnel :
– Théâtre gréco-romain : construit au IIIᵉ siècle av. J.-C., c’est le 2ᵉ plus grand de Sicile (109 m de diamètre). Ses gradins accueillent encore concerts et spectacles avec l’Etna en toile de fond.
– Architecture médiévale : le centre historique piéton (Corso Umberto I) révèle des influences arabo-normandes, baroques et gothiques :
– Palais Corvaja (mélange de tour arabe et gothique catalan).
– Cathédrale Saint-Nicolas (XIIIᵉ siècle), surnommée “la forteresse” pour ses créneaux médiévaux.
– Naumachie : mur monumental romain de 122 m, vestige d’un ancien aqueduc.

Charme bohème et artisanat :
– Héritage artistique : depuis le Grand Tour, Taormina a séduit Goethe, Dali, Garbo et Truman Capote. Son atmosphère “Saint-Tropez sicilienne” perdure avec galeries d’art et boutiques de luxe.
– Teste di Moro : ces céramiques en forme de têtes mauresques, issues d’une légende médiévale, ornent balcons et boutiques. Elles symbolisent la passion sicilienne.

Excursions incontournables :
– L’Etna : À 1h de route, des excursions guidées (4×4 ou randonnée) mènent au sommet du volcan actif.
– Gorges de l’Alcantara : canyon basaltique de 25 m de profondeur, idéal pour le body rafting.
– Castelmola : village médiéval voisin réputé pour son vin d’amande et le Bar Turrisi, insolite.

Comment visiter Taormina ?

Taormina résume l’essence de la Sicile : un mélange envoûtant de nature volcanique, d’histoire millénaire et de dolce vita. En évitant la haute saison, vous profiterez pleinement de cette “terrasse sur la Méditerranée” où chaque ruelle raconte une légende.

Accès et transports :
– Depuis la France : Vol vers Catane (aéroport le plus proche), puis :
– Bus (Etna Trasporti) : 1h25 jusqu’à Porta Messina.
– Location de voiture : 45 min par l’autoroute A18.
– Sur place :
– Centre-ville piéton : accès par Porta Messina ou Porta Catania.
– Téléphérique : relie Taormina à Mazzarò/Isola Bella (6€ l’aller, 10€ A/R) .
– Parkings : évitez le centre ! Privilégiez les parkings payants (Porta Catania, Lumbi) ou gratuits à Villagonia.

Itinéraire type (2-3 jours) :
Jour 1 :
– Matin : Théâtre antique + vue sur l’Etna.
– Après-midi : déambulez dans le Corso Umberto I, Piazza IX Aprile (coucher de soleil) et Duomo.
Jour 2 :
– Matin : Jardins de la Villa Comunale (folies victoriennes et plantes exotiques).
– Après-midi : descente en téléphérique vers Isola Bella.
Jour 3 : excursion à l’Etna ou aux gorges de l’Alcantara.

Conseils pratiques :
– Meilleure période : mai-juin ou septembre-octobre (évitez juillet-août : foule et chaleur).
– Hébergement :
– Ville haute : cadre romantique (ex: Grand Hôtel Timeo), vue Etna.
– Mazzarò (ville basse) : accès direct à la plage, prix plus doux.
– Gastronomie : goûtez le granité artisanal, les arancini (L’Antica Rosticceria Da Cristina) et les cannoli (Pignola Guinness Cannoli).

Taormina, la vieille ville et ses ruines antiques, la riviera sicilienne

Dimanche 10 juillet. Tout va mieux. Les médicaments et la piqûre antitétanique ont fait leurs effets. La douleur n’est plus qu’un vilain souvenir. Il fait beau, le ciel est bleu et la mer Méditerranée se couvre de pailles d’or. La vie est belle, non ?
Depuis la terrasse de l’hôtel, la vue est fantastique. Baie de Taormina ciselée dans un océan de ciel bleu.
Les pentes de l’Etna dévalent jusqu’à la mer. D’ici, le volcan fait figure de géant. Son sommet laisse échapper quelques panaches de fumée blanche.
Petit-déjeuner copieux. Sourire et amabilité de la direction. L’accueil italien n’est pas une légende. Quel plaisir d’être ici.

10 heures. Il est grand temps de visiter la ville. Un peu d’histoire d’abord. La cité est fondée par les Grecs au VIe siècle avant JC, sur le site antique de Naxos. Après avoir détruit Naxos en 403 av. JC., Denys l’Ancien, tyran de Syracuse, mit en exil les survivants et attribua le territoire de la ville aux Sicules. Ces derniers, délaissant le site de la cité antique, s’établirent au Nord sur la colline du Taurus.
Ils y construisirent tout d’abord un camp provisoire (en -396), puis érigèrent des murailles en pierre. Le camp devint alors une forteresse classique, et une nouvelle ville baptisée Tauromenium fut créée.
À l’époque de l’expédition de Timoléon en -345, c’était vraisemblablement une ville importante. Tauromenium fit partie intégrante du royaume de Syracuse jusqu’à la mort de Hiéron.
Elle passa ensuite sous la domination de Rome lorsque la totalité de la Sicile devint une province romaine.
La ville demeura une des plus importantes villes de Sicile après la chute de l’Empire d’Occident. Grâce à sa position de force, elle fut l’une des dernières places fortes à demeurer aux mains de l’Empire byzantin dans la région.
Mais la ville fut prise par les Sarrasins en 902 après un siège de deux ans et fut totalement détruite. En 1079, elle est reconstruite et dirigée par le Normand Roger de Hauteville. Il s’ensuivra une longue période de prospérité.

Place du 9 avril. Place en balcon sur la mer. Vue imprenable sur la baie de Taormina. Cela vaut bien une photo. La place est magnifique. Le sol en damiers donne une perspective fantastique. Quelle beauté ! Trois côtés sont fermés par les églises S. Giuseppe, S. Agostino et la tour de l’Horloge dont l’arc donne accès à la vieille ville. Le quatrième s’ouvre sur le golfe et l’Etna !

Direction la vieille ville maintenant. Il est encore tôt ce matin et la foule n’est pas à son comble dans la rue principale. Des commerçants balayent encore leurs portes. Aux réserves des grands restaurants, on s’active pour préparer le rush de midi.

Le grand hôtel de Taormina baigne d’une lumière blonde. Ici, Luc Besson a tourné quelques scènes du Grand Bleu. Rue étroite. Façade rose et blanche. Balcons rococo. Treilles de fleurs. Piazza Duomo enfin. Quel délice. Belle fontaine baroque où domine un centaure féminin. Dans ses mains, le globe et le sceptre. Boire l’eau de la fontaine porte-bonheur paraît-il. Elle est fraîche en tout cas !

Autour de la place se trouve la cathédrale Saint-Nicolas construite dans la seconde moitié du XVe siècle. Sur le côté opposé de la place se trouve le Palais Municipal remontant à la moitié du XVIIe siècle, et de l’autre côté un édifice connu sous le nom de Casa Floresta. On resterait là des heures.

Dimanche 10 juillet. 11 heures. Direction le théâtre antique. Purement magique. Un endroit comme seuls les Grecs pouvaient imaginer. L’édifice surplombe la mer et la baie de Taormina. Bleu cobalt dans le ciel. Le cirque du théâtre épouse le paysage. Harmonie des couleurs. Paix et sérénité. On en a le souffle coupé. La beauté à l’état pur.

Pour la petite histoire, la construction du théâtre a sans doute été commencée au IIIe siècle av. J.-C. sous le gouvernement de Géron II. Au IIe siècle, le théâtre fut transformé par les Romains pour les jeux de l’amphithéâtre. 109 m de diamètre (deuxième plus grand théâtre de Sicile après celui de Syracuse). Divisé en 9 secteurs pouvant accueillir au total 5.400 personnes.

Midi. Il est temps d’aller manger. Petit resto en bord de mer. Quel bonheur ! On avale le repas en quatrième vitesse. Un bain de mer nous attend ! Direction la plage de Taormina. Parking face à la mer. Un euro au gardien et le tour est joué. La température de l’eau atteint 33 °C… Du jamais vu pour Léa et moi ! L’éruption de l’Etna a dû chauffer la mer ! C’est un vrai plaisir. L’eau est claire et on y resterait des heures tant on est bien. Un vrai moment de bonheur.

Après-midi passé à la plage. Il est grand temps de retourner en ville. Dîner en ville, lèche-vitrine. La vie est belle.

Retour tardif dans ce superbe hôtel bâti en terrasse sur les hauteurs de Taormina. Un dernier petit verre avant d’aller se coucher. Envie de prolonger l’instant. Devant nous, la baie de Taormina brûle de mille feux dans la nuit claire. L’ombre de l’Etna glisse doucement dans la pénombre. Un panache de fumée blanche s’échappe encore du sommet du volcan. Séances de photos pour immortaliser l’instant. Allez, il est grand temps d’aller se coucher.

Lundi 11 juillet. Lever de bonne heure. Petit-déjeuner copieux. Le personnel de l’hôtel est toujours aux petits soins. Quel doux moment vraiment. Il faut prendre la route. On règle l’addition et on s’en va. Deux heures de route jusqu’à Palerme. Assez de temps pour imprimer la mémoire de souvenirs. Quel beau voyage vraiment !
Arrivée à l’aéroport de Palerme. Adieu Lancia ! Le temps de prendre la navette et nous voilà de nouveau dans le hall des départs. Le retour pour nous. Léa plaisante. On croise les doigts pour éviter la famille « gros-lard »… Fous rires. Il est temps de rentrer.

Laisser un commentaire