Pourquoi visiter les salines de Maras ?
Un paysage exceptionnel
Les salines de Maras offrent un paysage anthropique exceptionnel formé par environ 3 000 bassins de cristallisation en terrasse, exploités depuis l’époque préincaïque. Leur intérêt réside dans la persistance d’une technique d’extraction du sel inchangée depuis des siècles, utilisant une source d’eau salée naturelle provenant d’un aquifère souterrain. Les bassins, détenus et entretenus par des familles locales de la communauté de Maras, fonctionnent selon un système de gestion collective remontant à la période inca.
La disposition en terrasses
La visite permet d’observer le processus complet de production du sel, de l’arrivée de l’eau sursaturée par un canal principal jusqu’à la récolte manuelle des cristaux. La disposition en terrasses crée un dénivelé naturel qui facilite l’écoulement gravitaire de l’eau entre les bassins. Pendant l’évaporation, les minéraux présents dans l’eau confèrent au sel sa couleur rosée caractéristique et ses propriétés nutritionnelles.
Facilité d’accès
L’accès au site s’effectue depuis Cusco par une route traversant la vallée sacrée, avec un arrêt fréquent au village traditionnel de Maras. Bien que les bassins soient toujours en activité, une zone spécifique est ouverte aux visiteurs contre un droit d’entrée. La période de visite optimale s’étend de mai à novembre, pendant la saison sèche où l’évaporation est maximale.
Une fenêtre sur la société andine
Le site illustre l’adaptation des sociétés andines à leur environnement, transformant une ressource géologique en activité économique durable. Contrairement aux salines industrielles, Maras maintient une production artisanale qui préserve à la fois le paysage et les savoir-faire traditionnels. Cette continuité culturele, jointe à la singularité visuelle du lieu, en fait un témoignage vivant de l’héritage précolombien dans la région de Cusco.
Comment visiter les salines de Maras ?
Comment accéder au site ?
La visite des salines de Maras s’effectue depuis Cusco, située à environ 50 kilomètres. L’accès principal se fait par la route, avec un trajet d’une heure et demie en véhicule privé ou en transport collectif. Les visiteurs individuels peuvent rejoindre le village de Urubamba en bus public, puis prendre un taxi collectif jusqu’au site pour environ 10 soles par personne.
Horaires et prix d’entrée
Le droit d’entrée sur le site est de 10 soles pour les visiteurs internationaux, payables en monnaie locale à l’arrivée. Les salines sont accessibles de 7h00 à 17h00 tous les jours, sans réservation préalable nécessaire. La visite se fait de manière autonome, sans obligation de guide, le long d’un sentier balisé qui surplombe les bassins.
Respecter les lieux
Les réglementations interdisent de marcher sur les digues des bassins ou de toucher le sel en cours de cristallisation. Les drones nécessitent une autorisation préalable des communautés locales. La période idéale pour la visite s’étend de mai à octobre, pendant la saison sèche, lorsque l’évaporation active rend les bassins particulièrement blancs.
Comment acheter du sel ?
Sur place, des producteurs locaux proposent à la vente différents types de sel, dont le sel rose de Maras, à des prix variant entre 5 et 15 soles selon le conditionnement. Le retour vers Cusco peut s’effectuer par les mêmes moyens, avec une possibilité de combiner la visite avec le site archéologique de Moray, situé à 9 kilomètres supplémentaires.
Vallée sacrée des Incas, les salines de Maras
Jeudi 12 mai. Tout se goupille à merveille au cours de ce voyage. Pour cette journée de transition, j’ai choisi de revenir sur mes pas et d’explorer plus en profondeur les sites majeurs de la vallée sacrée des Incas. Au menu du jour : Maras, Las Salineras, Moray et les paysages fabuleux de cette route mythique. Pour me rendre sur ces lieux, j’ai payé une excursion à une des nombreuses agences de voyages locales. Une seule prérogative : surtout pas de course contre la montre. Ça commence mal, avant de grimper dans le bon bus, il faut d’abord se frotter à l’organisation anarchique des excursions au départ de Cuzco et de la Plaza Santo Domingo. Difficile d’y comprendre quelque chose, mais au bout d’une grosse demi-heure, on finit par monter dans un bus qui prend enfin la direction de la vallée sacrée. Nul besoin de faire des centaines de kilomètres pour l’atteindre.
La vallée déroule ses paysages montagneux dès la sortie des faubourgs de Cuzco. Les premières terrasses apparaissent et on comprend très vite pourquoi la région était autrefois le grenier à grains des Incas. La vallée s’étire géographiquement de Pisac (déjà visitée) à Ollantaytambo, à l’ouest. De Cuzco, la route grimpe brusquement, puis redescend aussitôt dans une longue série de virages serrés. La vallée se dessine, large et verdoyante.
Les nuances de vert renforcées par les effets du soleil qui ne cessent de redessiner le paysage donnent à la vallée une richesse incroyable. Ici, ce sont des rivières qui coulent de la montagne et sillonnent le plateau, là-bas, au loin, ce sont des pics enneigés qui viennent tutoyer les nuages, ailleurs, ce sont des taureaux et des vaches qui paissent tranquillement sous le regard approbateur des fermiers.
À l’approche de Maras, le bus traverse tranquillement la petite ville de Chinchero, située à quelque 30 kilomètres de Cuzco. On dirait un de ces pueblos tout droit sortis d’un western de Sergio Leone ! Au-dessus du village, d’immenses terrasses incas rappellent l’influence de la grande civilisation. Plus loin, ce sont des ruines qui se dressent à la sortie du village, des blocs imposants et superbement ajustés suscitent l’admiration. Bienvenidos a Chinchero.
Pour atteindre les salines, on traverse rapidement le petit village de Maras. Maisons en pisé, jeux d’ombres et de lumières. Ruelles de terre battue.
À la sortie de Maras, à trente petites minutes par la route se niche l’extraordinaire site de Las Salineras. Il faut traverser un encombrant marché de petits producteurs de sel avant de découvrir les salines. Le spectacle est ahurissant. Quelque 4.000 bassins de sel cristallisé d’une blancheur étincelante s’étalent jusqu’au fond du canyon. Tous ont été taillés sur le flanc d’un vallon encaissé où s’écoule un rio salé. Magique.
Les plus anciens bassins salés datent d’avant même la période inca. Plus on se promène à travers cet entrelacs de petites mares de sel, plus on est frappé par la blancheur immaculée des lieux. Le contraste avec les flancs des montagnes environnantes est saisissant.